Pendant que d’autres vont bronzer au soleil, de jeunes volontaires consacrent leurs vacances à une action missionnaire ou humanitaire.
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Lors des JMJ à Cracovie en 2016, le pape François encourageait tout jeune à “échanger son canapé contre une paire de chaussures !” Un conseil pris très au sérieux par des associations comme l’Aide à l’Église en détresse (AED), Fidesco, les Missions étrangères de Paris et tant d’autres, qui proposent toutes des missions d’été pour des jeunes sans expérience professionnelle particulière, mais pleins de motivation.
Le bon volontaire au bon endroit
Claire Guillaumet, responsable de l’AED Missions, calcule : “Cette année, nous avons reçu 150 propositions de jeunes. Nous ne pouvons en faire partir que 59.” Ils ont tous entre 18 et 35 ans. Aucun problème pour trouver de bonnes volontés, donc. En revanche, pour que l’entreprise porte du fruit, il ne faudrait pas imaginer qu’en l’absence de compétences professionnelles requises, ces missions soient des vacances déguisées. Elles demandent un engagement personnel authentique. Chez l’AED, on s’intéresse en particulier au rapport à la foi des candidats.
Pas besoin d’être un pilier de sacristie, mais on ne peut pas, de toute évidence, recruter un jeune parfaitement indifférent à la vie de l’Église. Claire Guillaumet constate que parmi les motivations exprimées, on trouve celle de “sortir de sa zone de confort”, de “rejoindre des personnes éloignées de nos fréquentations habituelles” et de vivre sa foi au travers de son engagement. Ainsi, François, 31 ans écrit-il : “Je cherche un temps de refondation pour ouvrir mon regard aux dimensions de l’Église universelle et vivre la joie de servir ceux que m’envoie le Seigneur.”
Il arrive fréquemment que cette foi soit justement en question, au moment de partir, et que les jeunes conçoivent leur départ comme un voyage initiatique, à la découverte, ou à la redécouverte de leur spiritualité. Le fait d’être confronté à la situation de chrétiens qui croient et qui pratiquent leur religion dans l’adversité, fait souvent office d’électrochoc !
Une salle de caté au Bénin
On a aussi bien besoin de matière grise que d’huile de coude… L’AED emploie cet été des professeurs en Inde, des animateurs à Jérusalem, pour un camp de réfugiés, et des bâtisseurs au Bénin, pour construire une salle de catéchisme. Le temps de la mission, trois semaines, peut sembler anecdotique à la hauteur des enjeux sur place, mais les chrétiens locaux qui reçoivent la visite de confrères du bout du monde se montrent très reconnaissant du temps qui leur est accordé.
La rencontre se fait dans les deux sens, et renforce de part et d’autre le sentiment d’appartenir à une Église commune. Sœur Nada, des Sœurs de la Charité au Liban témoigne après la mission de l’été 2017 : “Ils ont été auprès des pauvres avec un dévouement qui nous a touchées. Eux-mêmes ont été bouleversés. On vous remercie énormément d’avoir partagé ce projet avec nous et d’avoir pu rencontrer ces jeunes pleins d’enthousiasme.”
Des albums photos pleins de rencontres
Les jeunes gens qui rentrent de ces vacances bien actives, ont des rencontres pleins la tête. Fidesco en publie un florilège. Les histoires de Roger le cambrioleur philippin devenu jardinier, de Cynthia la petite fille camerounaise malade qui a retrouvé le sourire, ou du policier zambien corrompu, racheté par une médaille miraculeuse… Aucun doute que ces jeunes gens auront des choses à raconter à la rentrée, quand il sera temps de poser les sacs !