Pendant l’été, Aleteia vous invite à (re)découvrir un personnage de l’Ancien Testament. Aujourd’hui, Isaac, l’enfant du miracle.
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Né de Sara, âgée et stérile, Isaac révèle la gloire de Dieu quant à l’alliance proposée à Abraham son père. Moins connu que son père qui se dirigea le premier vers le pays de Canaan, Isaac renouvelle cependant cette adhésion au plan divin, préalable à l’essor du peuple d’Israël.
L’épreuve du sacrifice
Alors qu’Ismaël, ancêtre du peuple arabe, et sa mère Agar sont chassés dans le désert, Isaac, le fils unique d’Abraham, est demandé en sacrifice par Dieu. Sans s’opposer à ce commandement incompréhensible pour l’homme, Abraham s’exécute dans l’une des scènes les plus représentées par l’art. Le vieil homme résigné mène son fils sur la montagne pour l’immoler. Rares paroles, confiance absolue en l’impératif divin. Le père charge le bois sur le dos de son fils et tous deux gravissent en silence jusqu’à la question ultime et douloureuse de son fils : « Voici le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? », ce à quoi Abraham répond : “C’est Dieu qui pourvoira à l’agneau pour l’holocauste, mon fils”.
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Préfiguration de la Passion du Christ
Au moment où sa main se lève pour porter le coup fatal, l’ange de Yahvé arrête Abraham et lui ordonne de sacrifier un bélier proche dont les cornes sont prises dans un buisson. Rien ne saurait être refusé à Dieu, et pour ce total abandon à l’ordre divin, même pour ce qui lui avait été promis, Abraham est resté célèbre jusqu’à nos jours. L’Ancien Testament dans ces pages éminemment dramatiques préfigure le sacrifice du Christ, Isaac porte le bois de l’holocauste, le Christ sa propre croix, Abraham consent à sacrifier son fils unique, Dieu offre Jésus pour le rachat de la multitude. Confiance d’Isaac dans la volonté de son père, total abandon du Christ dans le jardin de Gethsémani à la veille de sa Passion en ce qui a été décidé par Dieu : « Toutefois non pas ce que je veux mais ce que tu veux ». Une même force spirituelle unit Abraham et son fils, celle de la foi témoignée par le Christ lors de sa vie terrestre.
Creuser de nouveaux puits…
Après la mort de son père Abraham, les nombreux puits que ce dernier avait creusés se trouvent comblés par les Philistins. Isaac décide de les rouvrir et leur donner les mêmes noms. Mais ils furent l’objet de querelles et de disputes. Au lieu de batailler avec ses ennemis, Isaac en fore un nouveau qu’il nomme Rehobot et qui ne sema pas la discorde. Juste après, Yahvé lui apparaît et lui dit : « Je suis le Dieu de ton père Abraham. Ne crains rien, car je suis avec toi. Je te bénirai, je multiplierai ta postérité, en considération de mon serviteur Abraham ». L’alliance est confirmée, Isaac bâtit sur le lieu de l’apparition un autel, installe sa tente et décide d’y forer un nouveau puits. Isaac épousera Rébecca choisie dans la famille d’Abraham par le vieil intendant Eliézer. De cette union naîtront Esaü et Jacob et la fameuse ruse quant à celui des deux qui succèdera à leur père, mais ceci est une autre histoire…
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