Après la démolition du sanctuaire Notre-Dame-du-Mont-Carmel en juin, la répression continue contre les chrétiens en Chine. L’État veut contrôler les fidèles et demande à l’Église de lui fournir des données à leur sujet.
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La province du Henan, en Chine, compte dix diocèses. La répression se durcit aujourd’hui davantage. Selon un prêtre, les autorités municipales auraient demandé aux Églises de la province de leur transmettre des statistiques sur les fidèles, et en particulier sur les familles pauvres. L’homme d’Église, qui souhaite rester dans l’anonymat, juge cette requête “totalement déraisonnable”. Il soupçonne ce programme d’avoir pour objectif d’annuler les subventions pour les personnes ayant de faibles revenus.
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Une circulaire avec cinq règles à appliquer
Il explique que lors d’une visite dans son église le 1er juillet dernier, les autorités locales lui ont remis une circulaire contenant cinq règles à appliquer. La première ordonnait que soit transmis aux autorités le nombre de fidèles ainsi que leurs antécédents. D’autres règles imposaient le signalement des mineurs entrant dans les espaces religieux, la mise en évidence dans les lieux de culte des listes des membres du clergé, l’exposition permanente du drapeau national et que soit chanté l’hymne national lors de chaque cérémonie.
Depuis plusieurs mois, le Henan connaît une série d’attaques. Avec 2,4 millions de chrétiens, dont 300 000 catholiques, cette province, considérée comme le berceau de la civilisation chinoise, représente la deuxième communauté catholique de Chine.
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