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Toulouse : un surprenant palmier au plafond du couvent des Jacobins

COUVENT DES JOCOBINS TOULOUSE
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Caroline Becker - publié le 03/07/18
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À l’extérieur une forteresse de briques à l’allure austère. À l’intérieur, de fines colonnes montant à 28 mètres de haut pour former le palmier de pierres le plus célèbre de France. Découverte de l’église du couvent des Jacobins à Toulouse, joyau du gothique méridional.

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Si l’église du couvent des Jacobins de Toulouse frappe par son apparente austérité, elle dissimule pourtant un trésor gothique qui en fait sa renommée. À l’intérieur, un palmier gigantesque culmine vers le ciel.

Entre sobriété et prouesse technique

En 1229, l’ordre des Dominicains est en pleine expansion. La communauté, bien implantée à Toulouse, se lance dans la construction d’un couvent. Édifié entièrement en briques, son allure sobre se veut le reflet de la règle de pauvreté édictée par Dominique, fondateur de l’ordre des Prêcheurs. Mais à partir de 1248, la communauté décide d’agrandir ses bâtiments et l’église est au cœur des priorités. Les frères, qui veulent soutenir la comparaison avec les grandes églises gothiques de la région, décident de refaire le chœur en 1275.



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La voûte, qui à l’origine ne faisait que 13,60 mètres de hauteur, est alors portée à 28 mètres de hauteur. De grandes fenêtres s’ouvrent au dessus des chapelles dont les murs sont couverts de peintures et un clocher octogonal de sept étages voit le jour. Le plus spectaculaire ? La grande colonne près du chœur, couronnée de 22 nervures, qui donne à l’église sa structure si unique. Le fameux “palmier” que Paul Claudel, subjugué, définissait ainsi : “Un pilier unique d’où s’échappe de tous côtés un torrent de nervures, une chevelure de directions, une ascension de palmes, qui ne s’élèvent que pour retomber circulairement, comme succombant au fruit.”


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L’architecte, à l’origine de cette prouesse technique, n’est malheureusement pas connu. Mais sa création reste unique en France. Grâce à la multiplication des nervures, la voûte paraît visuellement plus légère et le poids de la toiture est réparti plus efficacement. À noter que le pilier n’est pas placé tout à fait au centre mais décalé de 2,50 mètres vers l’Est. Depuis 1368, cette voûte en étoiles, si élancée et si spectaculaire, veille sur les reliques de saint Thomas d’Aquin — théologien et philosophe dominicain —, installées sous l’autel du chœur.

Pour découvrir la beauté de cette voûte, cliquez sur le diaporama :

 

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