Depuis 2014, les dépenses liées aux IJ (indemnités journalières) sont en hausse constante.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
D’après le dernier communiqué des dépenses de l’Assurance maladie, les dépenses liées aux IJ (indemnités journalières) auraient augmenté de 3,7% en 2015, 4,6% en 2016 et 4,4% en 2017. Le mouvement semble même s’accélérer en 2018 puisque, de janvier à mai, on note une hausse de 5,7%.
Alors que l’Assurance maladie a publié le 28 juin différentes propositions portant sur l’évolution des dépenses et les pistes d’économies à réaliser pour 2019, le nombre d’arrêt de travail qui est un indicateur financier pour certains est aussi un indicateur du bien être des actifs. Or, selon Le Figaro, la hausse des arrêts de travail s’explique par deux tendances lourdes qui sont à l’oeuvre : le recul de l’âge de départ en retraite et l’accroissement des burn-out.
Lire aussi :
Du burn-out au “slow business” : l’urgence de ralentir
En effet, en 2010, la réforme des retraites avait fait reculer l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Or, avec les facteurs de l’âge, la probabilité d’un arrêt de travail et la durée dudit arrêt deviennent plus importantes. Il est à noter que la durée moyenne d’un arrêt indemnisé est de 76 jours pour les 60 ans et plus, et de 35 jours seulement pour l’ensemble de la population (données de l’année 2016).
Deux facteurs principaux : l’âge de la retraite et la multiplication des burn out
On reproche à certains médecins d’être laxistes et de délivrer trop facilement ces arrêts de travail. Ils s’en défendent, invoquant la montée des burn-out, véritable mal du siècle, auquel ils tentent d’apporter une réponse en délivrant des arrêts maladie afin de protéger leurs patients. Ce syndrome d’épuisement au travail avait déjà été étudié dans les années 1970 par les chercheurs américains Christina Maslach et Michael Leiter qui le décrivaient comme « une souffrance qui se renforce progressivement et continûment, aspirant le sujet dans une spirale descendante dont il est difficile de s’extraire ». Un mal qui représente aujourd’hui un vrai danger dans la société.