separateurCreated with Sketch.

Ce que que le pape François et Emmanuel Macron se sont dit

Ils se sont quittés par une embrassade chaleureuse, provoquée par le président de la République, semble-t-il avec de l'émotion de la part du chef de l'État.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
I.Media - publié le 27/06/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Dans ses rencontres, le pape François semble ne chercher “aucun rapport de force”, ce qui est “très rare dans la vie diplomatique contemporaine”, a considéré le président français le 26 juin 2018.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Pour sa première visite officielle au Vatican, le président français élu en 2017 s’est tout d’abord entretenu avec le pape François pendant près d’une heure – un temps record. “Nous avons eu une discussion philosophique, nous n’avons pas regardé nos montres”, a-t-il expliqué. Selon lui, ces échanges ont été “extrêmement francs et extrêmement directs”.

Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron a été frappé par “l’humilité” du Souverain pontife. C’est un homme qui ne cherche “aucun rapport de force”. Cela est “très rare dans la vie diplomatique contemporaine” où les dirigeants cherchent avant tout à convaincre leurs partenaires internationaux. A l’inverse, le pape est resté dans un “questionnement partagé”, a-t-il salué.

“Composer” avec les “principes” dans les débats bioéthiques

Démarche qui n’empêche pas les désaccords, a reconnu le président français. Notamment sur les futures lois bioéthiques qui seront bientôt discutées en France ­– ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes (PMA), euthanasie, suicide assisté… Emmanuel Macron a ainsi exposé au successeur de Pierre la situation actuelle en France sur ces questions sur lesquelles il s’exprimerait à “l’issue de ce débat”.


MACRON VATICAN
Lire aussi :
Emmanuel Macron, un président qui a la foi ?

Pour le chef d’Etat français, il lui faudra alors “composer” avec différents “principes”, dont certains comme le “principe de vie” sont défendus avec vigueur par l’Eglise catholique. “Gouverner, c’est parfois choisir le moindre mal”, a-t-il soutenu.

Accepter la “part d’histoire” judéo-chrétienne de la France

Lors de son audience avec le pape, Emmanuel Macron est également revenu sur sa vision de la ‘laïcité à la française’. Pour lui, c’est une “loi de liberté”, garantissant à chacun la possibilité de croire ou de ne pas croire. Elle n’impose ainsi pas une neutralité religieuse de la société, a-t-il insisté, et permet la “critique” de toutes les religions ­­- et même le “blasphème”.


MACRON POPE
Lire aussi :
Macron au Vatican : 57 minutes d’entretien

Le dirigeant français a reconnu que son pays avait des racines judéo-chrétiennes, mais celles-ci ne sont pas “exclusives”. Pour lui, il est parfois nécessaire de s’en “émanciper” mais aussi de regarder “cette part d’histoire”. C’est notamment pourquoi il a accepté de prendre possession de son titre de premier et unique chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran.

Une “responsabilité et de solidarité” à la crise des migrants

Par ailleurs, Emmanuel Macron est revenu sur la crise migratoire, elle aussi abordée lors de la rencontre avec le pape François. Pour lui, il s’agit en réalité d’une “crise politique” interne à l’Union européenne (UE) car les flux ont considérablement baissé depuis 2017.

Cette crise appelle une réponse de “responsabilité et de solidarité” entre les pays de l’UE, a-t-il considéré. Mais aussi une “vraie stratégie de co-développement” de l’Afrique. Car c’est “mentir [aux migrants] que de leur dire qu’ils seront plus heureux en Europe que dans leur pays”.


MACRON POPE
Lire aussi :
Macron au Vatican : une rencontre et des cadeaux

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !