Un quart des Français mal à l’aise avec le numérique. C’est ce que révèle une récente étude menée par le Syndicat de la presse sociale et l’institut CSA sur l’« illectronisme », néologisme se voulant être une traduction de « information-illiteracy », désignant le manque de connaissance et de manipulation des outils numériques.
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À l’heure où la grande majorité des services (banques, santé, scolarité, logement, énergie, transport…) ont déjà pris le virage du numérique et où le gouvernement prévoit d’ici à 2022 la dématérialisation totale de l’administration, 23% des Français ne sont “pas à l’aise avec le numérique” et déclarent ne jamais naviguer sur Internet ou bien difficilement, selon une étude CSA publiée ce mardi. Et ce taux s’élève à 58% chez les personnes de plus de 70 ans.
Parmi ceux qui n’utilisent jamais internet, 42% trouvent cela trop compliqué, 34% n’ont pas confiance dans la protection de leurs données personnelles, mais la grande majorité (70%) invoque, parfois conjointement, un manque d’intérêt. Par ailleurs, près d’un tiers des Français (32%), que l’étude nomme “abandonnistes”, déclarent avoir déjà renoncé, dans les douze derniers mois, à réaliser des démarches administratives ou en vue de leurs loisirs, parce qu’il fallait utiliser Internet.
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Selon Philippe Marchal, président du Syndicat de la presse sociale, commanditaire de l’étude, il s’agit d'”une nouvelle forme de fracture sociale”. En faisant la lumière sur ces chiffres, il vise à sensibiliser et permettre une prise de conscience de l’opinion et des pouvoirs publics, sur les difficultés d’accès à l’information et aux services d’une partie non négligeable de la population.
En effet, bien que le numérique représente un formidable progrès, il peut aussi être discriminatoire pour les personnes qui ne savent pas utiliser Internet. Tout comme l’illettrisme empêche de s’exprimer à l’écrit, l’illectronisme exclut des modes de communication modernes.
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