L’église de la Celle-Guénand (Indre-et-Loire) figure parmi les 14 sites prioritétaires du Loto du Patrimoine. Alain Morel, maire de ce petit village de 400 âmes, partage avec Aleteia son enthousiasme de voir l’église bientôt restaurée.
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Elle a bien triste mine depuis plusieurs années. L’église de la Celle-Guénand, petit bijou de l’art roman du XIIe siècle, est fermée depuis 2004 suite à un arrêté de péril. De sérieux risques d’effondrements ont obligé la commune à fermer le bâtiment pour des raisons de sécurité. Sa désignation parmi les édifices prioritaires du loto du Patrimoine réjouit le maire et la commune, désireux de voir ressusciter ce patrimoine auquel ils sont si attachés.
Le charme de l’art roman
Si la petite église romane a été sélectionnée parmi les monuments emblématiques nationaux, c’est parce qu’elle demeure un beau témoignage de l’art roman. Elle possède un portail orné d’éléments décoratifs qui en fait sa renommée. Celui-ci, très endommagé, était soutenu par des étais depuis de nombreuses années. “Quand je suis me suis rendu à l’Élysée sur invitation du président Emmanuel Macron, j’ai rencontré Stéphane Bern qui s’est tout de suite rappelé de notre église et de son portail”, confie Alain Morel avec une pointe de fierté. Composé d’une porte centrale, il est flanqué de deux arcades aveugles et surmonté d’une fenêtre en plein cintre décorée de deux petites colonnettes. Un style typiquement poitevin ! Le plus beau demeure l’arc en plein cintre constitué de quatre grandes voussures retombant sur des chapiteaux décorés. La voussure supérieure est ornée de faces humaines touchantes et de quelques feuillages.
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Des travaux urgents
“Lorsque nous avons su que nous étions sélectionnés, ce fut une véritable joie et un honneur”, souligne aussi Alain Morel. Quelques travaux avaient déjà été effectués par la commune, ce qui a permis de rouvrir de temps en temps l’église — pour des offices ou des visites — mais le village n’avait pas les moyens de restaurer l’intégralité de l’édifice. “Nous avons pu refaire la toiture pour éviter que le bâtiment prenne l’eau, mais nous n’avons pas pu restaurer l’entrée principale qui fait partie d’une seconde tranche de travaux bien plus coûteuse et que la commune ne peut soutenir financièrement”, précise Alain Morel.
Les travaux, dont le coût global s’élève à 600 000 euros, commenceront dès l’automne 2018, à l’issu du premier loto du Patrimoine. Ils se concentreront sur la toiture, la maçonnerie et les décors. Un chantier que la commune attend avec impatience espérant voir sa petite église retrouver tout son éclat.