Le pape François est attendu en Suisse, ce 21 juin, où les catholiques représentent 38% de la population.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
En Suisse, près de 38% de la population se dit catholique — soit 2,59 millions de personnes de plus de 15 ans recensés en 2016. Suivent les protestants (24,5% de la population), les musulmans (5,2%) et les bouddhistes (3%). Les orthodoxes toutes tendances confondus ne représentent que 1,81% de la population. Le nombre de personnes disant n’appartenir à aucune religion a fortement augmenté ces dernières années et représente désormais un quart de la population (24,9%). La part des catholiques romains est restée relativement stable. Généralement, les cantons se réclament de l’une des deux confessions en tête. Un tiers des catholiques de Suisse vit dans le diocèse de Bâle.
Lire aussi :
Tout savoir sur la visite du Pape en Suisse
Si l’on considère les différentes régions, on voit que l’Église catholique romaine reste dominante en Suisse centrale — cantons de Lucerne, Uri, Schwyz, Obwald et Nidwald — au Tessin, au Valais et dans les cantons de Fribourg, Appenzell Rhodes-Intérieures et Jura), avec plus de 60% de la population. Parmi les croyants, ce sont les catholiques qui sont les plus assidus à l’église : 26% d’entre eux assistent à un service religieux entre six et douze fois par an. Les évangélistes sont toutefois les plus pieux, avec 51% qui prient chaque jour et 34% plusieurs fois par jour, selon les dernières tendances religieuses enregistrées par Swissinfo.
Six diocèses directement liés au Saint-Siège
La Suisse compte six diocèses — Bâle, Coire, St-Gall, Sion, Lausanne-Genève-Fribourg, Lugano — et deux abbayes territoriales — St-Maurice et Einsiedeln. Contrairement à ce qui se pratique dans de nombreux autres pays, les diocèses suisses ne sont pas regroupés en province ecclésiastique mais dépendent directement du Saint-Siège. Ils collaborent toutefois au niveau des régions linguistiques — romande et alémanique — et au niveau national, au sein de la Conférence des évêques suisses (CES). Depuis quelque temps, à cause du recul du nombre de prêtres — la moitié depuis 1950 — les diocèses suisses, sont obligés de prendre des mesures pour restructurer la pastorale paroissiale. Même si peu de paroisses ont été supprimées pour l’instant, elles sont contraintes à la collaboration.
Lire aussi :
“Le pape François est très aimé en Suisse”
Selon l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI), il y a plus de prêtres étrangers domiciliés en Suisse que de prêtres diocésains suisses à l’étranger. L’institut prédit une baisse ultérieure du nombre de prêtres diocésains d’ici 2029, à cause du vieillissement important des prêtres et de la baisse des ordinations sacerdotales.
Saint Nicolas de Flue, patron mondial de la paix
La Suisse a aussi son saint patron, l’ermite marié Nicolas de Flue (1417-1487), qui donna la paix perpétuelle au pays le 22 décembre 1481, en même temps que sa première charte constitutionnelle. L’esprit de « frère Nicolas », comme l’appellent les Suisses, est toujours très présent parmi les chrétiens catholiques et réformés qui reconnaissent son héritage politique et spirituel et récitent encore sa petite prière quotidienne :
Ô Seigneur, arrache de moi
tout ce qui me détourne de toi.
Ô Seigneur, donne moi aussi
tout ce qui me dirige vers toi.
Ô Seigneur, prends moi à moi
et donne-moi tout en propre à toi !
Saint Nicolas de Flue est le saint-patron mondial de la paix. Il est également, avec saint Martin et saint Sébastien, le saint patron de la Garde suisse pontificale au Vatican. Mais le calendrier des saints helvétiques est bien plus fourni, entre évêques, moines, abbés ou ermites… Nous y trouvons saint Maurice et ses compagnons de la Légion Thébaine, qui ont subi le martyre en 285-286, plutôt que de renier le Christ ; la reine Clotilde, épouse de Clovis ; et plus près près de nous, en 1949, Maurice Tornay, chanoine du Grand saint Bernard, mort en martyr à la frontière du Tibet et de la Chine, pour ne citer que quelques uns des 83 saints recensés par Gian Franco Schubiger, dans son livre “Saints, Martyrs et Bienheureux en Suisse“, paru en 1999.
Lire aussi :
Le COE, un conseil œcuménique sans les catholiques