Les fans investissent les rues et les bars, les cris et les « hourras » résonnent dans les villes… Bref, la Coupe du monde est source inépuisable de réjouissances mais aussi de prières pour certains : les footballeurs de la planète entière se tournent vers saint Louis Scrosoppi pour son intercession.
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Si saint Sébastien est le saint patron vedette du sport en général, il n’existait jusqu’en 2010 aucun saint dédié uniquement au football. Pour y remédier, un adepte du ballon rond a décidé de prendre l’affaire en main. L’hebdomadaire allemand Die Zeit raconte comment l’homme d’affaire autrichien Manfred Pesek s’est retrouvé à mener l’exaltant projet de trouver un saint patron au football et aux footballeurs. Deux professeurs et lui-même examinèrent parmi des milliers de saints, LE saint qui pourrait faire l’affaire. Il devait répondre aux critères suivants : produire une saine émulation autour du football et exercer un ministère spécial auprès des jeunes.
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Après avoir établi une short list et étudié minutieusement chaque cas, c’est finalement saint Louis Scrosoppi, saint italien du XIXe siècle, qui est sorti vainqueur de la “compétition”. Il avait tout du candidat parfait : soucieux des plus jeunes, il a toujours fait montre des vertus de charité et de patience. Son désir de pauvreté et son esprit jovial l’ont très tôt poussé à suivre les pas de saint Philippe Néri, “le chantre de la joie”. Le candidat idéal en somme. Lors de sa canonisation en 2001, Jean Paul II disait ceci de lui : “La charité était le secret de son long et infatigable apostolat, nourri par un contact constant avec le Christ, qu’il contemplait et imitait dans l’humilité et la pauvreté de sa naissance à Bethléem, dans la simplicité de sa vie de travail acharné à Nazareth, dans l’immolation complète du Calvaire et dans l’étonnant silence de l’Eucharistie”.
Officiellement reconnu
Tout au long de sa vie, Louis Scrosoppi a également été particulièrement attentif au sort des jeunes orphelins et des séminaristes de sa région, à Udine en Italie. Quand ces jeunes affrontaient des moments difficiles, il les encourageait à garder espoir. C’est lui qui a fondé la Congrégation des sœurs de la Providence pour venir en aide aux petites filles abandonnées. Fort de ces “états de service”, Manfred Pesek a présenté la candidature de Louis Scrosoppi au titre de “saint patron des footballeurs”. Il a reçu le soutien de Mgr Alois Schwarz, alors évêque de Gurk (Autriche), de Mgr Andrea Bruno Mazzocato, évêque d’Udine (Italie) et de la section “Église et Sport” du Conseil pontifical pour les Laïcs.
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Et le 22 août 2010, Louis Scrosoppi a officiellement été reconnu comme saint patron des footballeurs. Une statue de celui-ci tenant un ballon a été commandée et présentée à l’équipe nationale italienne. À cette occasion, Mgr Alois Schwarz n’a pas caché sa joie en déclarant lors d’une homélie : “Enfin, tous les joueurs, les stades et les fans de football du monde entier ont maintenant un saint patron qu’ils peuvent appeler !”