Le coup d’envoi pour le prochain synode des jeunes est lancé : le Saint-Siège vient de publier l’Instrumentum Laboris – “l’outil de travail” – qui servira de base de travail pour tous les évêques en octobre prochain. Un texte constitué en grande partie de propositions des jeunes eux-mêmes.
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Comme le voulait le pape François, l’Instrumentum Laboris – “l’outil de travail” – du prochain synode des jeunes est en partie le fruit de la participation des jeunes au pré-synode. Voici les cinq attentes fortement exprimées par les jeunes des diocèses du monde entier et qui seront débattues dans toute l’Église en octobre prochain.
L’art de l’accompagnement spirituel
Peut-être le cœur de ce document de travail. Les jeunes l’avaient exprimé lors des premières consultations, il semble qu’ils aient été entendus. Que vous soyez destinés au mariage où à la prêtrise, l’accompagnement spirituel est considéré comme la “clef” du discernement vocationnel. Mais attention, l’accompagnement exige tout un art : c’est un savant mélange entre accompagnement spirituel et une certaine forme de proximité. C’est pourquoi il faut choisir son guide spirituel avec grand soin. Il est d’ailleurs rappelé que les prêtres ne sont pas les seuls à pouvoir jouer ce rôle. Les religieux et laïcs, s’ils sont bien formés, peuvent parfaitement convenir. D’autant plus qu’il peut être utile de distinguer l’accompagnateur de son confesseur.
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L’appel des prophètes
“Comment un jeune peut devenir prophète d’espérance dans un monde où règnent la corruption et l’injustice ?” En s’inspirant des prophètes qui avant eux évoluaient dans un environnement au moins aussi hostile que le nôtre. C’est une autre particularité de ce texte, les auteurs ont choisi de privilégier les personnages de l’ancien Testament. Choisirez-vous le cœur docile du jeune roi Salomon, ou bien la force et la vigueur de Josué, ou encore la grande humilité de Jérémie ? Peut-être serez-vous plus sensibles au sens du sacrifice de la reine Esther ? Telles sont les figures proposées pour inspirer les réflexions du prochain Synode.
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Le goût de la belle liturgie
Qui a dit que les jeunes n’étaient pas sensibles à la belle liturgie ? Les questionnaires remplis par des milliers de jeunes chrétiens dans le monde montrent le contraire et attestent que les jeunes attendent même une liturgie de qualité. Les jeunes, peut-on lire encore, adhèrent moins au concept, aux homélies abstraites, qu’à l’expérience authentique et interactive de “la belle liturgie”. Va-t-il falloir ressortir les dais et autres dalmatiques brodées ?
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Il n’y pas que les JMJ dans la vie (spirituelle)
Un temps pour tout : les JMJ représentent “une grande opportunité de pèlerinage, d’échange culturel et de construction d’amitiés”, mais l’écueil serait de vouloir que toute sa vie spirituelle ne repose plus que sur ces aspects. Revivre l’enthousiasme de ces grands événements toute l’année risquerait en effet de créer “des moments d’évasion et de fuites” à la vie et à la foi ordinaire. Il est donc indispensable de profiter des grands rendez-vous de l’Église, mais de les combiner judicieusement avec des parcours éducatifs et des itinéraires de foi tout le reste du temps. Proclamer l’Évangile à notre époque, requiert en effet de le vivre dans le quotidien “avec simplicité et sagesse”.
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Discerner en musique
Parmi tous les langages artistiques, la musique favorise “l’écoute et donc l’intériorité”. Elle permet l’affirmation de l’identité et contribue au discernement. Il est donc suggéré de réserver “un espace pour une production musicale qui aide au développement de la spiritualité”. À condition de mettre de côté, du moins pour préserver la sérénité intérieure, certaines musiques commerciales qui n’aident pas vraiment au recueillement… Alors, pourquoi ne pas se mettre plutôt au chant grégorien, au chant monastique orthodoxe ou encore au gospel ?
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