separateurCreated with Sketch.

Pourquoi se contenter d’un hélicoptère quand on peut avoir… un bras ?

DAVID AGUILAR
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Thérèse Paré - publié le 14/06/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

David Aguilar est un jeune homme de 19 ans. Un regard pétillant, un visage d’ange et un sourire rempli d’espoir. À 9 ans, il mélange subtilement le statut d’enfant et d’ingénieur en se servant des Lego pour réaliser une prothèse pour son bras.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

David Aguilar est un jeune franco-espagnol de 19 ans résidant à Andorre. Sa différence lui a valu quelques remarques péjoratives durant sa scolarité. En effet, il est né avec une malformation que l’on nomme agénésie, c’est-à-dire qu’il n’a pas d’avant-bras droit. Pourtant, de son infirmité il en tire une force et beaucoup de courage : à partir de presque rien, il réussit à construire une prothèse pour pallier son handicap.

C’était il y a 10 ans, allongé sur son lit, David songe. Soudain son regard se fixe sur un de ses jouets, un hélicoptère en Lego. Une couche de poussière le recouvre. Il commence à le démonter, le manipule et construit quelque chose qui ressemble vaguement à un bras. L’idée surgit tout à coup : pourquoi ne pas essayer de faire une prothèse ? Il s’enferme dans sa chambre et en une semaine, il finit par être le créateur d’une prothèse pour son avant-bras. Devant sa glace, le jeune garçon de 9 ans est fier de lui, fier d’être un peu comme Iron Man, fier d’avoir un bras.



Lire aussi :
Le handicap ou “partager la richesse que l’on trouve dans la différence”

Et aujourd’hui ?

Présent au salon VivaTech 2018, il explique dans une vidéo du journal Les Echos le fonctionnement de deux de ses créations : « Bon bah, ça c’est mes prothèses ». Sa simplicité, son accent chantant et son regard intelligent sont déconcertants. D’un geste à l’aise et spontané, il montre la première : « Celle-là, je l’appelle MK1 parce que c’est une référence à Iron Man ». Le fonctionnement est astucieux et simple : il la pose sur son bras et pour consolider l’appui, il doit visser un piston. Quand il lève son coude, les pinces qui servent de doigts se ferment. À l’inverse, s’il baisse son coude cela ouvre les deux pinces. Sa deuxième prothèse est plus performante, plus solide et plus fonctionnelle. Il l’a fabriqué en deux jours avec une maquette d’avion de Lego Technic. Pour autant il ne voue pas aux prothèses une admiration déraisonnée et rappelle qu’il n’a pas toujours eu envie d’en porter. Dans l’interview, il explique : « C’est une limitation avec laquelle je dois vivre, c’est ma personne, c’est comme cela que je suis ».



Lire aussi :
Témoignages : handicap et bonheur, ça décape

Aujourd’hui, après plusieurs vidéos et beaucoup d’articles, le jeune homme est connu de tous. Son futur semble tout tracé puisqu’il a obtenu une bourse dans une université de Catalogne, afin de travailler dans le domaine de la bio-ingénierie. Son objectif est à la hauteur de son génie, il souhaite aider les personnes ayant le même handicap que lui, en fabriquant des prothèses moins chères que celles sur le marché.

L’espoir résonne dans le cœur d’un jeune homme qui aurait pu se laisser abattre par son handicap. Un sourire, de la vivacité, une ouverture d’esprit, un caractère bienveillant : les éléments pour une vie heureuse.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !