Perché sur sa falaise, le couvent Saint-François de la petite ville de Pino, bénéficiera en priorité, avec dix-huit autres monuments, des recettes du loto du Patrimoine.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Surmontant la mer Méditerranée en Haute-Corse, le couvent Saint-François est un petit paradis terrestre. Entouré par la mer, les maisons de pêcheurs et une belle tour génoise, sa situation géographique exceptionnelle fait la fierté du petit village de Pino. Ancien couvent franciscain fondé en 1495, le bâtiment a connu une histoire mouvementée. Agrandi en 1720, il a été transformé en école privée, dirigée par des religieux de 1957 à 1967. Par la suite abandonné, ce site, qui n’avait jamais été entretenu, menaçait de tomber en ruines.
Lire aussi :
Stéphane Bern dévoile 250 chefs-d’œuvre du Patrimoine à restaurer d’urgence
Un chantier considérable
Contacté par Aleteia, le maire de Pino, Francis Mazotti, a fait part de sa joie lorsqu’il a appris que le couvent avait été sélectionné parmi les dix-huit sites emblématiques : “Quand la mission Bern et la Fondation du Patrimoine nous ont prévenu que nous faisions partie des sites emblématiques, ce fut une grande satisfaction pour la commune et pour tous ceux qui participent à la sauvegarde du couvent depuis de nombreuses années”.
En effet, depuis 2008, la municipalité tente de sauver l’édifice. En 2012, la petite commune de 147 habitants lance une souscription publique avec l’aide de la Fondation du Patrimoine. 258 donateurs participent, permettant de récolter la somme de 400 000 euros ! La municipalité reçoit également l’aide exceptionnelle et bénévole d’un architecte en chef des monuments historiques, Alain-Charles Perrot. “Grâce à lui et à ces fonds, la totalité de la toiture a été restaurée en 9 mois permettant de mettre le bâtiment hors de l’eau”, a précisé le maire.
Lire aussi :
Le tympan de l’abbaye de Conques retrouve ses couleurs
Pour être totalement préservé, le couvent a encore besoin de 850 000 euros. L’argent qui sera récolté par le loto du Patrimoine permettra de rentrer dans la deuxième phase des travaux comprenant la restauration des façades et de la menuiserie. En raison de sa proximité avec la mer, la bâtisse est très abîmée par le vent et par le sel. Un gros travail de dessalement est donc nécessaire. Pour le maire, ces restaurations sont l’occasion de redonner au couvent sa dimension d’origine : “On ne veut pas faire des grandes baies vitrées partout mais, au contraire, rappeler pourquoi ce bâtiment a été construit. Refléter le couvent à travers le respect de son architecture originelle”. Le chantier, qui va durer deux ans, commencera en 2019.
Quel avenir pour cet ancien couvent ?
Que faire de ces 1300 mètres carrés une fois restaurées ? “Depuis janvier 2017, nous avons installé le parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate mais ce parc n’a pas de locaux administratifs ni scientifiques. Nous aimerions donc employer la moitié de la surface pour mettre en places des locaux et l’autre moitié serait destinée à des événements culturels”. Le lieu pourrait ainsi accueillir des expositions, des conférences ou être loué pour des évènements spéciaux comme des mariages ou des baptêmes.
Lire aussi :
Mission Bern : en attendant le loto du Patrimoine, un appel aux dons est déjà lancé
Si pour le moment le couvent n’est pas ouvert au public, la municipalité va organiser quelques journées portes ouvertes exceptionnelles durant l’été. Il faut dire que depuis sa nomination au loto du Patrimoine, le couvent attire de plus en plus de curieux. Ceux qui se promèneront sur ce site exceptionnel durant le mois de juin auront peut-être la chance d’assister à la messe et à la procession consacrées à saint Antoine. Un évènement qui aura le lieu le 13 juin à 17 heures dans la petite chapelle du couvent.