Fumer n’est pas en soi peccamineux. En revanche, l'attachement excessif à la cigarette est notoirement nuisible. Fumer fait donc partie des excès énoncés dans le catéchisme de l’Église catholique qui portent atteinte à la dignité de la santé et donc à la dignité des personnes. La vie et la santé physique étant des biens précieux confiés par Dieu, le chrétien est donc appelé à en prendre soin raisonnablement. C’est-à-dire en tenant compte des réelles nécessités et du bien d’autrui. Et la cigarette, on le sait, est nocive, voire mortelle, pour le fumeur et pour son entourage. Et puis c’est le type d’attachement qui nuit aux qualités même de la nature humaine que le chrétien est appelé à préserver.
La vertu de tempérance, l’une des quatre vertus cardinales — avec la justice, la prudence et la force — joue un rôle charnière dans l’action humaine. C’est elle qui maintient les désirs dans les limites du raisonnable. "Cette vertu dispose à éviter toutes les sortes d’excès, l’abus de la table, de l’alcool, du tabac et des médicaments" (art.2290). Et comme elle est liée aux autres vertus, elle peut les faire vaciller, entrainant alors une situation en chaine où il devient de plus en plus difficile de trouver la force à surmonter cette faiblesse humaine.
Pour les fumeurs impénitents
Mais une fois encore c’est sans compter sur la force de la prière pour réellement changer le cours des choses. N’est-elle pas faite pour qui sont sans force justement ? Attention il ne s’agit pas de prier en fumant, qui enlèverait toute la portée de notre prière, comme le montre cette histoire de deux "fumeurs impénitents", un jésuite et un dominicain :
Pour arrêter le tabac et s’y tenir, le secret est d’invoquer quelques saints protecteurs, comme saint Jean-Baptiste, qui a conduit une vie de prière et d’abstinence, loin de toute nécessité matérielle, ou de faire une neuvaine à Dieu en utilisant le chapelet comme "épée contre l’ennemi". Pourquoi ne pas commencer dès aujourd'hui, en cette journée mondiale sans tabac, avec cette prière :