Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Nous sommes en mai 1930. Treize ans après les apparitions aux trois petits bergers à la Cova da Iria, à deux kilomètres de Fatima. Lucia a 23 ans, elle est novice chez les Sœurs de Sainte Dorothée à Tuy (Espagne). Il ne reste plus qu’elle, la seule des trois voyants que la Vierge avait choisis pour annoncer au monde son Immaculée Conception. Ses cousins — Francisco et Jacinta — sont décédés, l’un deux ans après les apparitions (1919), sa petite sœur, l’année suivante (1920).
La Vierge avait annoncé aux enfants qu’elle reviendrait "demander la communion réparatrice des premiers samedis". Ce qu’elle a fait, une première fois le 10 décembre 1925, à Pontevedra, où elle est apparue à Lucie, dans sa chambre, pour lui donner les détails de cette dévotion et lui demander de commencer à la propager.
"Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront le Chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme".
Cinq samedis
Puis en 1926, toujours à Pontevedra, ce n’est plus la Vierge mais l’Enfant-Jésus qui apparait à Lucie pour lui confirmer la volonté du Ciel de voir se propager cette dévotion. Et en 1930, le Seigneur va plus loin en demandant à sœur Lucie de transmettre sa demande au Saint-Père lui-même. Il veut que cette dévotion devienne une pratique stable, approuvée, répandue et encouragée par l’Église. Nous sommes dans la nuit du 28 au 29 mai 1930. Il lui confirme les buts de cette pratique :
"Voilà, ma fille, le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie M'a inspiré de demander cette petite réparation, et, en considération de celle-ci, d'émouvoir ma miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont eu le malheur de l’offenser".
Le Seigneur venait d’expliquer à la jeune femme pourquoi ces cinq samedis. Parce qu’il y a cinq offenses et blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie : contre l’Immaculée Conception, contre sa virginité, contre sa maternité divine et qu’elle est la Mère des hommes. Et puis il y a les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, ou même la haine à l’égard de la Mère Immaculée, et les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.
Les résultats
Plus tard, sœur Lucie indiquera qu’il ne faut pas se contenter de faire ces "cinq samedis" une seule fois, car "à chaque fois que nous les faisions, nous pouvons obtenir la conversion d’un plus grand nombre de pécheurs", dit-elle. La dévotion réparatrice est proposée comme un moyen de convertir les pécheurs qui sont "en plus grand danger de se perdre", et comme une intercession "très efficace" pour obtenir du Cœur Immaculé de Marie la paix du monde.
Ainsi, le 31 octobre 1942, en pleine seconde guerre mondiale, dans une allocution radiodiffusée, le pape Pie XII consacre "l'Église et le monde au Cœur Immaculé de Marie". Le 8 décembre suivant, il renouvelle la consécration de façon solennelle. Les Allemands essuient de sérieux revers et la guerre prend un nouveau tournant, vu par Lucie comme le fruit de cette consécration par le Saint-Père. Voyant les résultats obtenus, le 4 mai 1944, Pie XII décrète que chaque année le 22 août, jour octave de l’Assomption, l’Église entière célèbrerait une fête en l’honneur du Cœur Immaculé de Marie.