La visite historique du pape François au Conseil œcuménique des Églises, le 21 juin prochain, constitue un des temps forts des célébrations marquant les 70 ans du COE.
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Le 21 juin prochain, le pape François quittera Rome pour Genève où il sera notamment accueilli par le Conseil œcuménique des Églises (COE) qui organise une prière œcuménique pour les 70 ans de sa fondation. Selon un communiqué du Saint-Siège, le Saint-Père prononcera une homélie, puis déjeunera avec les membres du COE, avant de prononcer un discours devant eux, dans l’après-midi. À sa création, en 1948, le Conseil comptait 147 églises membres. Aujourd’hui leur nombre est monté à 345, mais l’Église catholique n’en fait pas partie et n’a jamais demandé son admission, se bornant à collaborer avec l’institution sur certains sujets.
Un non-membre très présent
Le COE qui accueille orthodoxes, anglicans, baptistes, luthériens, méthodistes et réformés, ainsi que de nombreuses Églises unies et indépendantes, est né à Amsterdam en même temps que les Nations-Unies, avec pour but de “parvenir à l’unité visible de l’Église” dans sa diversité, selon la théorie que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, théorie non partagée par l’Église catholique et clairement contestée par le pape Pie XI, en 1928, dans son encyclique Mortalium animos.
Mais depuis 1965, avec le décret Unitatis redintegratio de Paul VI, suivi de la création d’un Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens comme organe permanent du Saint-Siège, un Groupe mixte de travail (GMT), placé sous l’égide du COE et de l’Église catholique romaine, se réunit régulièrement pour évoquer des questions d’intérêt commun et encourager la collaboration. Plusieurs théologiens catholiques travaillent également au sein du Conseil en tant que membre de plein-droit, et notamment dans d’importantes commissions.
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Au plan du développement de ces relations, la visite du pape François constitue “une affirmation très forte de la part du Pape et de l’Église catholique qu’ils travaillent et prient ensemble”, confie le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, que “nous ne pouvons plus insister sur tout ce qui nous divise, mais au contraire trouver ce qui nous unit”. Il est clair, pour le pasteur, que ce témoignage chrétien commun, fondé sur la paix, la justice et la réconciliation, est important pour le monde et ce qu’il attend.
François sera le troisième pape à se rendre au COE, après Paul VI en 1969, dans le contexte de l’après Concile Vatican II, et Jean Paul II en 1984.
Le rôle du COE
Les membres fondateurs du COE proviennent principalement d’Europe et d’Amérique du Nord, mais aujourd’hui la majorité de ces Églises se trouvent en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Océanie. Leur travail consiste à réfléchir, parler, agir, prier et travailler ensemble, s’interpeller et se soutenir mutuellement, partager et discuter ; à renforcer leur témoignage commun par leurs activités de mission et d’évangélisation ; et à pratiquer le service chrétien en répondant aux besoins de l’humanité, en brisant les barrières entre les individus, en recherchant la justice et la paix et en sauvegardant l’intégrité de la création, selon leur propre définition.