À l’approche du week-end de la Pentecôte, près de 10.000 pèlerins se préparent à marcher, prier et chanter jusqu’à Chartres.
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Alors que chaque pèlerin vérifie son sac, ausculte la météo et tente de convaincre un dernier ami indécis de venir marcher à ses côtés, les organisateurs, eux, se préparent à une belle édition. Le nombre d’inscrits semble, cette année encore, poursuivre sa croissance. Un beau signe d’espérance, mais aussi un casse-tête pour une organisation qui se veut millimétrée.
Une semaine avant le départ de la colonne de Notre-Dame de Paris, l’association Notre-Dame de Chrétienté, organisatrice du plus grand pèlerinage marcheur de France, a dû se résoudre à clôturer les inscriptions au sein des chapitres enfants et familles. Et puis deux évènements viendront également « récompenser » les efforts des pèlerins, à Chartres. La présence du cardinal Robert Sarah, qui célèbrera la messe du lundi de Pentecôte, et l’ostension des reliques de saint Padre Pio, exceptionnellement présentes en France.
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Debout les pères !
Tout au long des journées de marche, les méditations partagées au sein de chaque chapitre seront, cette année, tournées vers l’exemple de saint Joseph « père et serviteur ». Une manière de répondre à l’effacement de la figure paternelle dans les sociétés modernes. Un effacement dont on mesure chaque jour les conséquences désastreuses, notamment sur la construction psychologique des enfants.
Et comme toujours la figure de Charles Péguy, modèle de l’assoiffé qui porte le poids de ses souffrances et de ses doutes jusqu’aux pieds de Notre-Dame, aide le pèlerin à ajouter un nouveau pas à l’étonnant chapelet du marcheur, qui prie avec ses pieds. Le même Péguy qui avait perçu devant les difficultés du siècle, que le père de famille était « le grand aventurier du monde moderne ».
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Pourquoi rejoindre le pèlerinage ?
Chaque année, plusieurs centaines de participants rejoignent le pèlerinage pour la première fois. Souvent, c’est l’enthousiasme d’un de leurs proches qui les a convaincus de « franchir le pas ». Les organisateurs insistent sur cette occasion missionnaire de vivre une expérience spirituelle « hors norme » : « Que chacun d’entre vous ramène un collègue, un camarade, un voisin de chapelle, d’immeuble ou de village, nous croîtrons de 100 % ! » Car malgré le casse-tête logistique, qui mobilise plus de 700 bénévoles, il n’est pas question de refuser quiconque, bien au contraire.
Même les non-marcheurs, empêchés par leur grand âge, des raisons de santé ou des impératifs professionnels, sont les bienvenus. Ils sont accueillis au sein d’un chapitre « virtuel », celui des Anges Gardiens et reçoivent un livret qui leur permet de s’associer par la prière à la marche de la colonne. Cette année encore, de nombreux chrétiens d’Orient viendront rappeler, par leur simple présence, ce que signifie le témoignage de la foi jusqu’au martyr, à leur intention et à toutes celles que chacun porte sur les épaules, il ne sera pas vain de marcher jusqu’aux pieds de Notre-Dame de Chartres. Comme l’écrivait Péguy : « Nous avons le droit que la terre soit le seuil de notre ciel ».
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