L’Administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem, Mgr Pizzaballa, s’interroge sur la possibilité de créer une seconde paroisse pour renforcer le caractère chrétien de la ville.
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“Si beaucoup a déjà été fait, beaucoup reste encore à faire”, le territoire est vaste et une paroisse ne suffit plus, écrit en substance l’administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, Mgr Pizzaballa, dans une lettre adressée aux prêtres, religieux, et fidèles de l’Église Mère de Jérusalem. Dans cette lettre, datée du 3 mai, l’évêque se demande si une seconde paroisse ne serait pas à envisager pour satisfaire les besoins pastoraux de la communauté chrétienne, en cette heure de grands changements d’un point de vue social et urbain. “Tout change. Nous changeons aussi et nous devons nous demander ce que signifient ces changements pour notre présence dans la Ville sainte, ici et maintenant”, exhorte-t-il.
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Dans sa lettre, l’évêque félicite les paroissiens de leur présence “vivante et visible” qui a permis jusqu’ici de préserver fidèlement la mémoire de la mort et de la résurrection du Christ, mais aujourd’hui, estime-il, “la ville s’est agrandie”, et “le grand nombre de pèlerins aux lieux saints ne suffit pas à affirmer le caractère chrétien de la Ville”. La vitalité de la présence chrétienne, sa croissance et son développement, sont un “signe positif”. Néanmoins, a-t-il souligné, la dispersion — due à la grandeur du territoire et à l’éloignement des quartiers des uns des autres — est “inévitable”, et “pose à tous un sérieux défi du point de vue pastoral”.
À l’état de réflexion
Comment assurer un service pastoral satisfaisant pour tous dans les quartiers actuels ? Quelle autre solution qu’une nouvelle paroisse ? Mgr Pizzaballa a conscience des craintes que cette idée suscite, craintes “liées pour la plupart à la question politique et aux nouveaux changements qui se produisent dans la ville“. Il tient donc, par cette lettre, à rassurer les paroissiens qu’il ne s’agit pour le moment que d’une réflexion. Cette proposition, dit-il, a été reçue comme une sorte de d'”électrochoc” par la communauté, mais “c’était vraiment nécessaire”, estime l’administrateur apostolique. “Nous devons nous rencontrer, réfléchir ensemble et nous demander comment grandir et progresser”. Ouvert à la discussion, il espère avoir la possibilité de pouvoir rencontrer dans les semaines qui viennent tous les fidèles.
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