Votre enfant s’apprête à recevoir sa première communion ? Lisez-lui l’histoire de sa future sainte patronne, la jeune Imelda Lambertini que l’on fête le 12 mai.
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Du temps où vivait Madeleine-Imelda Lambertini il fallait avoir 14 ans pour être admis à la communion. Elle, toute petite, déjà si pleine du Christ, se désole de devoir attendre autant. Elle qui a échappé à sa famille pour entrer au couvent Sainte-Marie-Madeleine des dominicaines de Valdiprétra (Bologne), dès ses 10 ans, pour être au plus près du Seigneur. À chaque fois qu’on lui refuse une dispense, c’est un fleuve de larmes qui s’écoule de ses joues. « Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de joie », supplie-t-elle à chaque fois que les religieuses quittent leurs compartiments pour aller communier.
“Nous avons peut-être donné le jour à une petite sainte…”
La dévotion de Madeleine pour le Saint-Sacrement bouleverse son entourage. Tous sont émerveillés de voir en ce petit bout de femme une âme si pure et si chrétienne. Ne pas pouvoir porter en elle la chair du Seigneur sous la forme du petit disque de pain est pour elle une vraie souffrance. La petite italienne a tout quitté : l’éclat des richesses et tout le confort de sa famille pour vivre pleinement le bonheur de sa foi. “Nous avons peut-être donné le jour à une petite sainte. Laissons-la répondre à la voix qui l’appelle…”, dit sa maman à son papa pour la laisser partir. L’amabilité, la gentillesse, la pureté, de cette enfant est si exemplaire qu’il devient tout naturel, lorsqu’elle entre chez les dominicaines, de changer son nom — Madeleine — en Imelda, c’est-à-dire “aussi douce que le miel” en italien.
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Le miracle de l’hostie
Au couvent des dominicaines, la sainte enfant passe des heures en adoration devant Jésus-Hostie. Jamais un geste de lassitude. Et la nuit, elle se lève en cachette pour suivre les religieuses jusqu’à la chapelle et chanter les offices avec elles. Très vite, Imelda devient une joie et un exemple pour le couvent. Néanmoins une sorte de tristesse au sortir de la messe n’échappe pas aux religieuses. Elle a beau supplier d’être admise à la sainte Table, on ne croit pas devoir faire exception pour elle.
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Mais c’est sans compter sur l’intervention de Jésus, et sa “faiblesse” devant autant d’amour, pour faire avancer la date obligatoire. Nous sommes le jour de l’Ascension, le 12 mai 1533. Imelda a désormais 11 ans et elle vient encore une fois de plus supplier son confesseur. Rien à faire. Il reste inflexible. Et comme à chaque fois, elle s’en va à la messe en pleurant. Mais soudainement, au moment de la communion, une hostie s’échappe du ciboire, s’élève dans les airs et franchit la grille du chœur pour s’arrêter au-dessus de son front. L’assemblée est muette de stupeur. Et le célébrant lui-même ne peut résister à un tel prodige. Il s’approche avec la patène, les mains tremblantes. Quand l’hostie immobile se pose dessus, tous ses doutes s’envolent. Puis il regarde Imelda. Elle a les lèvres ouvertes. Oui, c’est ce que le Seigneur veut, et la petite fille reçoit la sainte Communion.
La récompense
Dans l’église, c’est l’exultation. Le chœur des religieuses entonne avec ferveur le plus beau des chants de gratitude, celui du Magnificat. La joie est à son comble. Mais Imelda, elle, n’entend pas. La tête baissée, agenouillée, elle est absorbée dans ses actions de grâce. C’est le plus beau moment de sa vie. Elle a enfin le Christ en elle. Le temps s’écoule. Personne n’ose intervenir. Puis l’inquiétude prend le dessus sur la joie de ne pas la voir se relever. On la touche mais elle ne bouge pas. Puis elle s’affaisse dans les bras de deux religieuses. Imelda, « la miraculée de l’hostie », comme on l’appellera, est morte. Le bruit de cette bienheureuse mort se répand. Une foule se précipite pour l’entourer, la prier et des grâces son obtenues par son intercession.
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Imelda est béatifiée en 1826 par le pape Léon XII, puis déclarée patronne des premiers communiants en 1910 par le pape Pie X qui avance alors la date d’admission des enfants au sacrement à un âge plus précoce. Le petit corps de la Bienheureuse, miraculeusement intact, repose dans un beau reliquaire, dans l’église de Saint-Sigismondo, à Bologne. Sur son beau visage, l’expression qu’elle avait lors de son trépas, jour de l’Ascension du Seigneur au ciel, qui semble dire : “Mon Jésus, c’est ma plus grande récompense”.
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