Il y a un an, au soir du 7 mai 2017, Emmanuel Macron était élu président de la République. La rédaction d’Aleteia s’est intéressée à cette première année passée à la tête du pays… en dix faits marquants.
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Emmanuel Macron, 39 ans, est devenu au soir du 7 mai 2017 le plus jeune président de la République française. Bénéficiant d’une large majorité grâce à la victoire de son parti La République en Marche aux législatives, un mois plus tard, il avait annoncé une « révolution » en bousculant le traditionnel clivage gauche-droite et affirmé son ambition de « transformer » le pays. Aleteia a choisi de revenir sur dix événements qui ont marqué la première année de son quinquennat.
La moralisation de la vie politique
Emmanuel Macron avait promis qu’elle serait la première loi de son quinquennat. Le 15 septembre, il a signé, en direct à la télévision, deux textes de moralisation de la vie politique. A ses côtés se tenaient, debout, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, et le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Christophe Castaner. Parmi les mesures se trouvent « l’impossibilité d’embaucher des membres de sa famille […] l’impossibilité d’être élu quand on a un casier judiciaire B2 […] l’impossibilité de ne pas rendre compte de ses indemnités ».
« Make our planet great again » et l’évolution des relations franco-américaines
Tout commence le 1er juin 2017 avec l’annonce de Donald Trump du désengagement des États-Unis de l’accord de Paris. Une annonce dont Emmanuel Macron a décidé de se saisir : après avoir prononcé une courte allocution en français, il s’est exprimé en anglais, à l’intention des Américains. À ceux « que la décision du président des Etats-Unis a déçus, vous trouverez dans la France une seconde patrie », « la France ne tournera pas le dos aux Américains, la France n’abandonnera pas le combat », a-t-il déclaré. Il a conclu son discours en détournant le slogan de campagne de Donald Trump “Make America great again” par “Make our planet great again” (“rendez sa grandeur à notre planète”). Aujourd’hui, s’ils s’opposent sur de nombreux sujets, les deux hommes semblent entretenir une bonne relation. Du 23 au 25 avril Donald Trump a reçu son homologue français pour une visite d’État à Washington.
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La réforme du Code du travail
La manifestation contre la réforme du Code du travail a été la première mobilisation sociale du quinquennat mobilisant entre 223 000 et 500 000 personnes le 12 septembre 2017. Dix jours après, le 22 septembre 2017, Emmanuel Macron signait les ordonnances réformant le Code du travail en direct à la télévision en compagnie de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement (assis cette fois). En février 2018, le Parlement a approuvé par un ultime vote du Sénat la ratification de ces ordonnances. Au programme notamment, la fusion des instances représentatives, dont le CHSCT, la barémisation des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif ou encore la réforme du compte pénibilité en compte de prévention.
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La démission du général de Villiers
« Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. » C’est avec ces mots que le général de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a présenté sa démission le 19 juillet à Emmanuel Macron, qui l’a accepté. Un événement qui est intervenu quelques jours à peine après l’annonce de sa prolongation d’un an à ce poste par le président de la République. Son tort : avoir osé exprimer sa colère lors d’une audition à huis clos en commission de la défense de l’Assemblée nationale après l’annonce (par voie de presse) d’une nouvelle coupe de 850 millions d’euros dans le budget des armées. Il était ainsi demandé aux armées de supporter à elles seules 20% de l’effort total (4,5 milliards) demandé aux ministères pour contenir le déficit de l’État en 2017. « Dans le plus strict respect de la loyauté qui n’a jamais cessé d’être le fondement de ma relation avec l’autorité politique et la représentation nationale, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de leur faire part de mes réserves, à plusieurs reprises, à huis clos, en toute transparence et vérité », s’est justifié le général de Villiers.
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« Initiative pour l’Europe », le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne
Pendant plus d’une heure et demie, Emmanuel Macron a détaillé le 26 septembre dans le grand auditorium de la Sorbonne ses propositions pour relancer le projet européen. « L’Europe que nous connaissons est trop faible, trop lente, trop inefficace, mais l’Europe seule peut nous donner une capacité d’action dans le monde, face aux grands défis contemporains, a-t-il déclaré. L’Europe seule peut, en un mot, assurer une souveraineté réelle, c’est-à-dire notre capacité à exister dans le monde actuel pour y défendre nos valeurs et nos intérêts ». En dix propositions, il y a développé son projet pour « refonder » l’Europe en affirmant par exemple, la nécessité d’une plus grande convergence avec l’Allemagne et d’une plus grande convergence fiscale et sociale.
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Les États généraux de la bioéthique
Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était confié dans un entretien à la Croix sur différents sujets de bioéthique. Concernant la fin de vie, il avait indiqué ne pas vouloir « céder aux oukases des uns et des autres ». Sur la PMA, il avait confié attendre « l’avis du CCNE (rendu public le 27 juin ndlr) afin d’assurer dans la société un vrai débat, pacifié et argumenté ». C’est dans cette volonté d’un débat apaisé que se sont tenus les Etats généraux de la bioéthique autour du thème « Quel monde voulons-nous pour demain ? ». Ces derniers se sont achevés ce 30 avril. L’objectif visé est la finalisation d’un projet de loi à l’été 2018 pour un dépôt au Parlement à l’automne et une adoption de la loi dans le courant du 1er semestre 2019.
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Les frappes françaises en Syrie
Dans la nuit du vendredi au samedi 14 avril 2018, une centaine de missiles ont été tirés sur des installations chimiques syriennes par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. L’armée française, qui en a lancé douze, a mobilisé six navires et dix-sept avions pour cette opération. S’engager dans un acte de guerre est toujours, pour un chef d’Etat, une décision grave. Les questions sont nombreuses : En s’alignant sur les Etats-Unis (alors qu’elle aurait éventuellement pu décider de procéder seule à cette opération militaire après une enquête plus approfondie), la France ne risque-telle pas de perdre une bonne part de son prestige dans le monde arabo-musulman ? Les Français ne risquent-ils pas d’apparaître comme « les caniches des Américains », un reproche que Paris avait fait à Tony Blair en mars 2003 ?
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La laïcité et le discours aux Bernardins
« La République attend de vous [catholiques] trois dons : celui de la sagesse, de l’engagement et de la liberté ». Les mots d’Emmanuel Macron ont résonné avec force, ce 9 avril, sous les voutes du collège des Bernardins. Répondant à l’invitation de la Conférence des évêques de France (CEF), le président de la République s’est exprimé devant près de 400 personnes. Son discours, misant sur une « laïcité pacifiée » en affirmant vouloir « réparer » le lien « abîmé » entre l’Église et l’État, a suscité de nombreuses critiques au sein de la classe politique. Beaucoup ont regretté une « atteinte à la laïcité » et ont dénoncé une « opération électoraliste ».
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La taxe d’habitation
Fin décembre, Emmanuel Macron avait confirmé sa volonté de supprimer la taxe d’habitation pour 80% des Français. Cette dernière sera effectuée par tiers, avec « un premier tiers l’année prochaine » et « avec la perspective en 2020 d’une réforme en profondeur qui permettra de supprimer cet impôt pour la totalité de nos concitoyens », avait-t-il déclaré. Pour rappel, cette mesure implique pour l’État de financer entre 8 et 9 milliards d’euros de baisse d’impôts supplémentaires et laisse sceptique de nombreuses collectivités qui perdent ainsi une grande marge de manœuvre…
La loi asile-immigration
L’examen du projet de loi asile-immigration, porté par Gérard Collomb, a débuté ce 16 avril à l’Assemblée nationale. Son objectif : réduire le délai de traitement des demandes d’asile, faciliter les reconduites à la frontière de ceux qui en sont déboutés et améliorer les conditions d’accueil, notamment pour les mineurs. Le projet de loi, très critiqué au sein de la majorité présidentielle, l’est aussi par le parti socialiste et les Républicains.