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Alors que l’importance du suivi pendant la grossesse est assez connu et médiatisé, il se peut parfois qu’avant de tomber enceinte, une femme se pose quelques questions sur cette étape de la vie. À quoi s’attendre ? Est-ce bon de faire telle ou telle chose ? Faut-il adapter un régime particulier ? Une multitude de questions quant au déroulement de la grossesse et à la vie avec un enfant peut surgir. Aleteia s’est intéressé à ces questionnements et a choisi de proposer à ses lectrices quelques pistes classées en deux catégories : le corps et l’esprit.
Préparer son corps
1Une consultation pour poser ses questions
Recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) et peu connue, il est possible pour une femme en désir d’enfant d’aller consulter son médecin généraliste, son gynécologue ou une sage-femme pour une visite destinée à acquérir des informations pour se préparer à la grossesse dans les meilleures conditions de santé. À l’issue de celle-ci, la future maman peut bénéficier d’un examen clinique voire d’examens complémentaires si cela est justifié, selon les antécédents. Le professionnel de santé propose également des interventions adaptées selon d’éventuels problèmes de santé qui pourraient entraver la conception.
Enfin, cette consultation est aussi l’occasion de faire le point sur ses vaccins, sérologies diverses et d’anticiper les ajustements de traitement en cas de maladie chronique. À l’issue de cette dernière est également prescrit de l’acide folique pour la prévention des anomalies de fermeture du tube neural. Une autre visite utile à envisager avant une grossesse est le dentiste. Avec les changements hormonaux les gencives et la dentition peuvent devenir plus sensibles. L’anticiper peut être judicieux !
2Mes habitudes sont-elles bonnes pour mon futur bébé ?
Jean-Mary Jackono, ostéopathe, recommande de rendre visite à des kinésithérapeutes, podologues ou ostéopathes, qui pourraient détecter d’éventuels problèmes de posture. En avoir connaissance avant d’être enceinte peut permettre de les corriger sans que cela ne soit faussé. En effet, la femme enceinte adopte naturellement une nouvelle posture et un souci qui n’aurait pas été décelé assez tôt pourrait s’amplifier pendant la grossesse et être plus délicat à corriger. Il s’agit notamment, selon lui, de préparer le corps et le bassin qui vont subir des changements dus aux hormones et à la mécanique de la grossesse. Il est également important de garder une activité physique régulière.
En parallèle, revoir quelques règles d’alimentation peut être une bonne idée : l’insuline, hormone sécrétée par le pancréas pour réguler le taux de sucre sanguin, peut nuire à l’ovulation lorsqu’elle est sécrétée à répétition. Ainsi, afin d’éviter ce phénomène, il convient de réduire sa consommation d’aliments à index glycémique élevé : sucre raffiné, farine blanche, pommes de terre, sodas... Pour mémoire, les meilleurs alliés restent les fibres car elles préviennent l’augmentation du sucre dans le sang. Cela pourra également éviter le développement d’un diabète gestationnel. Il est conseillé de privilégier aussi l'huile d'olive, de colza, de noix ou de lin ainsi que les margarines riches en oméga 3 qui favorisent le bon fonctionnement de l’organisme et, notamment, de l’appareil reproducteur.
Un petit tour chez un diététicien peut également être utile. "On peut profiter de ce moment souvent propice à une plus grande motivation pour prendre de bonnes habitudes : 3 à 4 vrais repas par jour, des fruits et légumes tous les jours, éviter les excès de viande, de gras, de sucre, éviter l'alcool, revenir à des produits de base non transformés : les meilleurs repas sont aussi les plus simples!", rappelle Frédérique Schlussel, diététicienne dans un réseau périnatalité.
3Attention aux polluants
Cathia Marziano, sage-femme, souligne qu’il est bon d’être sensibilisé aux précautions à prendre face aux pesticides, perturbateurs endocriniens et ondes électromagnétiques. Les polluants sont présents tout autour de nous mais ils le sont bien souvent de manière invisible… d’où l’intérêt d’en avoir connaissance. Ces derniers peuvent être de nature chimique, qui s’absorbent par voie alimentaire, cutanée ou respiratoire ; de nature physique, constitués par les différentes radiations ; ou peuvent provenir d’autres expositions : tabagisme, alcoolisme, exposition sur les lieux de travail, lieux d’habitation...
Pour plus d’informations à ce sujet, les docteurs Véronique Bied Damon et Pascale Mirakian, praticiens à Lyon, ont développé une brochure d’informations sur les facteurs environnementaux et l’infertilité. Elles ont décidé de créer ce document après avoir constaté, lors d’entretiens avec des couples se plaignant d’infertilité, un manque de connaissances chez certains des risques toxiques liés à l’environnement.
Préparer sa tête
1Le bien-être psychologique
Pour commencer, il faut savoir que le stress est un facteur d’infertilité. Il peut affecter non seulement le corps, son fonctionnement, mais également la relation avec son partenaire. Effectivement, le stress peut créer des tensions dans le couple et ainsi influencer les taux d’hormone, l’alimentation, la condition physique et le moral.
2Être vigilant… mais savoir se faire plaisir
Il est capital de se libérer de la pression sociale et psychologique. Cette période de pré-conception est un moment d’espoirs mais également trop souvent de craintes et d’anxiété. Nora, infirmière, insiste sur l’importance de se faire plaisir et de ne pas rester obsédée par l’envie de grossesse. Il faut ainsi prendre soin de soi et de son corps, le chérir afin d’accueillir la vie en douceur et avec amour. Prendre le temps pour des moments seules et à deux, des moments de relaxation, des moments de qualité ne peut que aider à se préparer sereinement à l’accueil d’un enfant. Enfin, il est crucial de continuer à partager des temps de prière afin d’être apaisé et de garder confiance en ce que Dieu a prévu pour chacun.