Une tradition invite les membres de la famille marianiste, partout dans le monde, à faire une pause dans leurs occupations autour de 15 heures pour se réunir par la prière avec la Vierge Marie et saint Jean au pied de la croix.
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La Famille marianiste a été fondée à partir de 1800 par le bienheureux père Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850). Elle comporte aujourd’hui quatre branches regroupant différents états de vie : les communautés laïques marianistes, l’Alliance mariale (institut séculier féminin), les religieux de la Société de Marie (dits frères marianistes) et les religieuses des Filles de Marie Immaculée (dites sœurs marianistes), congrégation fondée avec la future bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon.
Cette jolie prière d’inspiration carmélitaine, dont le texte a évolué au cours du temps, constitue un rendez-vous spirituel pour tous les marianistes, religieux comme laïcs.
« Seigneur Jésus, nous voici réunis
au pied de la croix avec ta mère
et le disciple que tu aimais.
Nous te demandons pardon de nos péchés
qui sont la cause de ta mort.Nous te remercions d’avoir pensé à nous
en cette Heure de Salut
et de nous avoir donné Marie pour Mère.
Vierge sainte, prends-nous sous ta protection
et rends-nous dociles à l’action de l’Esprit saint.Saint Jean, obtiens-nous la grâce
d’accueillir comme toi Marie dans notre vie
et de l’assister dans sa mission. Amen. »Que le Père et le Fils et le Saint Esprit
soient glorifiés en tous lieux
par l’Immaculée Vierge Marie.
« C’est Adèle, dont la spiritualité est guidée essentiellement par l’esprit du Carmel, qui a apporté la prière de 3 heures au père Chaminade, explique sœur Dominique Saunier, responsable de la communauté des sœurs marianistes d’Agen. Elle récitait déjà cette prière avec ses amies de « la petite société », une association fondée avec une amie alors qu’elle n’a que quinze ans et demi et qui encourage les jeunes filles membres à vivre leur foi et à devenir des missionnaires là où elles sont. »
Plus tard, dans la correspondance qu’elle entretient avec sainte Émilie de Rodat, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille, Adèle exprime également ce désir d’union, ce rendez-vous dans la prière : “Je vous propose de vous unir à nous chaque jour, à trois heures. Nous avons un rendez-vous spirituel sur le calvaire, sans quitter nos occupations. Ce rendez-vous s’annonce au son de la cloche. Trouvez-vous y aussi, ma chère sœur, notre congrégation y est aussi.”
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Les marianistes sont aujourd’hui présents sur quatre continents avec 55 communautés. « Où que nous soyons dans le monde, quoi que nous fassions, à 15 heures, heure de la mort de Jésus en croix, la même pensée nous réunit tous. Ce rendez-vous spirituel quotidien constitue un bien commun, une force et une source de ferveur. C’est une prière d’une grande simplicité, très équilibrée, que chacun est libre de s’approprier pour revivre le vendredi saint tous les jours », souligne sœur Nathalie Requin, religieuse marianiste.