Au cours de la dernière audience générale, un groupe de seize réfugiés musulmans est venu manifester son attachement au pape François.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Ils étaient seize réfugiés musulmans à l’audience générale de mercredi dernier, 11 avril, place Saint-Pierre. Parmi eux, Mamadou, 19 ans, qui vient du Mali et, comme ses camarades, a fui son pays à bord d’embarcation de fortune pour trouver refuge en Italie. Et comme ses camarades, il vit à Florence où il suit un cours de formation pour migrants. Ses quinze autres camarades viennent de Gambie, du Nigéria, de Guinée, du Sénégal, du Niger. Ils ont tous connu les heures tragiques de la traversée du désert, la Libye, et la mer, comme rapporte l’agence catholique italienne d’information Sir. Et le Pape représente pour eux la porte du Salut.
En 2016, le Saint-Père, lors d’une même audience, les a fait monter sur l’estrade après avoir repéré leur banderole au milieu de la foule. “Pour un avenir ensemble !”, avaient-ils écrit dessus. Et ils sont venus le revoir. Depuis cette première audience, Mamadou confie au Sir que pas une nuit ne passe sans qu’il rêve au Pape en train de prier avec lui. Il ne peut oublier le moment où le Pape lui a dit : “Tu dois prier avec moi parce que nous sommes frères et sœurs”.
Lire aussi :
Le Pape et les migrants : de quoi se mêle l’Église ?
“L’attention du Pape pour les migrants n’est pas obsessionnelle”, a déclaré récemment le père jésuite Michael Czerny, sous-secrétaire de la section pour les migrants et les réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral, lors d’une interview au Vatican Insider. Ce qui est excessif, a-t-il expliqué, c’est la prédilection des médias pour les histoires à sensation, qui alimentent phobies et isolationnisme. Et le témoignage de Mamadou est une brève mais belle illustration de ce que peuvent éprouver les centaines de millions de migrants face à un chef spirituel qui, au-delà de toute religion, a décidé de placer leur sort au cœur de son exercice, au risque de ne pas toujours être compris des catholiques eux-mêmes.
Les seize réfugiés musulmans étaient accompagnés d’une sœur franciscaine italienne, Paola Letizia Pieraccioni, elle-même surprise devant tant d’enthousiasme et émotion de leur part. « Nous avons eu honte des préjugés communs à l’égard des musulmans et c’est avec joie que nous les avons accompagnés », confie-t-elle au Sir. Et une coordinatrice près d’elle d’ajouter pleine d’espoir : « Ces jeunes musulmans sont nos prophètes. Pour un avenir ensemble il faut avoir leur cœur et leur tête ».