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La Partition d’un poète chrétien

Réginald Gaillard
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Sylvain Dorient - publié le 11/04/18
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“Sans la foi, je n’aurais pas tenu très longtemps”, nous confie l’auteur de la Partition intérieure, roman mystique et chrétien, qui vient d’obtenir le Grand Prix catholique de littérature.

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Réginald Gaillard est un poète-écrivain chrétien, fondateur de la revue NUNC et des éditions de Corlevour. Son roman, la Partition intérieure, vient d’être distingué par le Grand Prix catholique de littérature, “à ma grande surprise”, assure-t-il.

Aleteia : Votre roman a rencontré le succès auprès de la presse chrétienne, et ce prix vient le couronner, vous y attendiez-vous ?
Réginald Gaillard : Le succès auprès de la presse m’a réjoui, mais je ne m’attendais pas du tout au prix que je viens de recevoir. À vrai dire, j’ignorais même que je faisais partie des lauréats ! Mais c’est certes une satisfaction de voir que ce livre, qui est né d’une longue maturation, trouve son public.

Vous y développez une vision très personnelle de la foi chrétienne, qui peut être en même temps une bénédiction et un fardeau, cela correspond-il à votre expérience ?
Oui, bien sûr ! La question du sens de l’existence m’a tourmentée dès l’adolescence. À cette époque, je me suis posé la question du suicide, ce qui ressort peut-être dans ce roman. Sans la foi, je n’aurai pas tenu très longtemps. La foi est un soutien, qui donne sens aux souffrances, mais c’est aussi une exigence. Je ne crois pas que l’on atteigne une tranquillité dans la foi. Il y a toujours une marche à monter, et quelquefois, on chute. Mais chaque matin est un recommencement, il laisse les chutes derrière nous.


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Les trois personnages principaux de votre roman ont une vie intérieure tourmentée, n’est-ce pas une vision pessimiste de la vie pour un chrétien ?
Je ne crois pas au bonheur sur Terre, en revanche, je crois à une joie profonde, qui peut nous accompagner même dans les épreuves. Il m’arrive d’envier mes contemporains qui ne se posent apparemment pas de questions fondamentales. Leur vie ne manque pas de noblesse, mais il y a comme une inégalité, qui nous rends différents. Je ne sais pas pourquoi il existe une telle différence entre les personnes et leur relation à Dieu, je me contente de la constater.

Quel a été l’élément déclencheur de ce livre ?
Charlotte, la demi-folle. C’est un personnage réel. Elle vivait dans le village de mes grands-parents, au pied du Jura, au milieu de cette campagne déchristianisée. Au début je ne voulais parler que d’elle, mais j’ai eu besoin d’un témoin, et j’ai imaginé ce prêtre parisien. Un intellectuel, un prêtre talentueux, habitué à vivre dans une paroisse dynamique et brillante, catapulté dans une campagne anéantie. Le troisième, Jan, le créateur athée, est celui qui donne une fécondité concrète à cette histoire, avec ses partitions.

Charlotte est une étrange paroissienne, une marginale à l’apparence d’idiote du village, pourtant, le prêtre, avec tout son bagage théologique, à l’air de se mettre à son école, comment l’expliquez-vous ?
Charlotte a une foi sauvage, animale, proche du paganisme. Elle a une relation directe à Dieu, qui interroge le prêtre. Alors que nous mettons des voiles entre Lui et nous, elle vit directement avec Lui. Le prêtre a beau être brillant, il a beaucoup à comprendre de la pureté et de la simplicité de son mysticisme. Il se laisse toucher par ses paroissiens, et ce sont eux qui achèvent d’en faire un grand prêtre.

La partition intérieure Réginald Gaillard

Éditions du Rocher

La Partition intérieure, Réginald Gaillard, éditions du Rocher, octobre 2017, 18,50 euros.

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