Cuisiner pour sa famille, préparer de bons petits plats pour ses amis, tous ces actes apparemment banals sont bons pour le moral ! Mais il ne s’agit pas que d’un geste altruiste. Explications.La cuisine a des effets positifs pour notre équilibre. Préparer un gâteau, mélanger la pâte, pétrir, mesurer, dorer sont des gestes qui demandent de l’attention et de la concentration. Ils nous apaisent. Pour une raison simple. la plupart du temps, on cuisine pour les autres. Et cette nuance nous fait beaucoup de bien. Selon Tessa Capponi-Borawska, professeur d’histoire de la cuisine italienne, journaliste et auteur de livres culinaires, cuisiner pour les autres a incontestablement une fonction thérapeutique : « Quand on cuisine pour soi, c’est un plaisir. Mais quand on cuisine pour les autres, c’est une joie profonde car cela donne du sens à notre geste », confie-t-elle à Aleteia. Et ce pour au moins quatre raisons.
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Exprimer ses sentiments
La nourriture apporte du réconfort. Jugez plutôt. Quand des personnes traversent des moments difficiles, que font leurs proches ? Pour montrer qu’ils tiennent à eux, ils leurs mitonnent un bon plat. Ce geste prouve que la cuisine peut être une aide réelle pour ceux qui ont du mal à dire leurs sentiments avec des mots. Ou qui préfèrent s’exprimer autrement. Cuisiner pour les autres permet de développer la confiance et l’estime de soi. « C’est une activité créative — la plus éphémère de tous les arts, mais la plus tangible en même temps. Elle libère des possibilités de création extraordinaire avec, en plus, des destinataires. Et l’art a besoin de son destinataire ! », précise Tessa Capponi-Borawska.
Prendre soin de l’autre
La cuisine marque l’appartenance à une communauté. Elle apporte de la proximité et manifeste souvent la générosité : « Je me réjouis que tant de chefs étoilés ouvrent maintenant dans les grandes villes des cantines pour les personnes démunies. Cela a un vrai sens : celui de nourrir quelqu’un”, poursuit-elle. Cuisiner pour l’autre, c’est le nourrir, contribuer à le garder en vie. Autrement dit, c’est prendre soin de l’autre. Notre sentiment d’accomplissement ne vient donc pas seulement d’avoir donné quelque chose mais aussi d’avoir aidé de façon vraiment élémentaire.
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Créer des liens
Faire la cuisine est une activité très personnelle. En préparant un repas pour une personne en particulier, on lui montre qu’elle peut compter sur nous. C’est un acte d’amour et de soutien, une valeur qui enrichit un lien dans une relation. « D’ailleurs, un bon restaurant, ce n’est pas seulement une question d’étoiles et d’expériences sensorielles. C’est avant tout une grande famille qu’on doit nourrir, celle des clients. », nous dit-elle.
Prendre soin de son âme
Faire la cuisine pour les autres a une dimension spirituelle. La nourriture est un don de Dieu. Il ne faut pas le perdre de vue. Préparer un plat pour sa famille est un moment de gratitude. « J’ai vu une fois, dans un restaurant en Italie, un chef de cuisine faire un signe de croix au dessus de chaque assiette, juste avant de la servir. Il remerciait le don de Dieu avant d’ajouter sa propre part de créativité culinaire. Faire la cuisine est un don pour ceux pour qui on cuisine. C’est aussi un moment que l’on passe avec Dieu. Quand je coupe mes tomates, je suis sûre que Dieu est avec moi. Il me donne la force de cuisiner le mieux possible. Il m’aide à ne pas avoir trop peur de rater mon plat. Il est présent à chaque instant, jusqu’au moment où je vois la joie de ma famille qui goûte ce que j’ai préparé. » Si Dieu est présent jusque dans les plus petits détails de nos vies, il l’est dans la cuisine, l’un des actes les plus élémentaires de nos vies. C’est ce que disait sainte Thérèse d’Avila : « Dieu est dans vos casseroles, c’est là qu’il vous attend. »
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