Le président de la République a répondu à l’invitation de l’épiscopat français et s’est rendu, ce 9 avril, au Collège des Bernardins. Si Mgr Georges Pontier a notamment rappelé les grands enjeux auxquels la société doit faire face aujourd’hui, Emmanuel Macron est revenu sur l’Eglise, son histoire et la place qu’elle est invitée à (re)prendre sur la scène politique. Il a ainsi appelé les catholiques à s’engager politiquement.
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“La République attend de vous [catholiques] trois dons : celui de la sagesse, de l’engagement et de la liberté”. Les mots d’Emmanuel Macron ont résonné avec force, ce 9 avril, sous les voutes du collège des Bernardins. Répondant à l’invitation de la Conférence des évêques de France (CEF), le président de la République s’est exprimé devant près de 400 personnes.
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Le discours d’Emmanuel Macron aux Bernardins
Aleteia a recueilli les réactions de plusieurs personnalités.
Emmanuel Belluteau, président de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH)
« Les propos du président sur la fragilité, la vulnérabilité et la nécessité de changer son regard rejoint bien la vision de l’Église », commence Emmanuel Belluteau, président de l’OCH. « Parfois les personnes handicapées ont plus de choses à dire car elles vont à l’essentiel. Cela, si Emmanuel Macron ne l’a pas dit comme tel, j’ai le sentiment qu’il l’a compris ». Si Emmanuel Belluteau salue les idées développées par le président de la République il n’en demeure pas moins prudent sur la concrétisation. « Certes il a appelé à l’engagement des catholiques mais ce que je n’ai pas entendu, c’est que nous allions nous remonter les manches ensemble ! J’aurais aimé entendre ce « petit plus » concret », analyse-t-il. Sa fille, Armelle, âgée de 33 ans, est une personne handicapée. « Aujourd’hui, elle est dans un établissement créé par des associations, pas par l’État », rappelle-t-il. « « Aujourd’hui, sur ces questions-là, l’État n’est pas à la hauteur de ses responsabilités… et les politiques le reconnaissent », détaille le président de l’OCH.
Philippe Royer, président des Entrepreneurs & Dirigeants Chrétiens (EDC)
« Le président de la République a été courageux de venir ici s’expliquer et livrer sa pensée », commence Philippe Royer, le nouveau président des EDC. « Je me réjouis de ses propos sur le fait qu’il ne faut pas se laisser entrainer dans le « A quoi bon » et le relativisme », souligne-t-il. L’appel à l’engagement des catholiques lancé par Emmanuel Macron trouve un écho particulier chez Philippe Royer. « C’est à nous de relever le défi. Et c’est bien ce que nous comptons faire ! », s’enthousiasme-t-il. « Comme l’a dit le président de la République, les chrétiens sont à la fois dans et hors du monde. Nous devons prendre conscience de cet appel à la vie éternelle ainsi que de cette nécessaire conversion, radicalité de la vie terrestre », rappelle très justement Philippe Royer. « Contrairement à ce que l’on peut croire, nous ne sommes pas appelés à être leader de leader mais serviteur de serviteur. C’est bien le sens des témoignages que nous avons eu au début de la soirée : le plus beau trésor de l’Église et de la société, ce sont les personnes fragiles. Mettons-nous à leur service ! »
Grégory Turpin
« Cette présence aux Bernardins, son discours… cela lui ressemble bien ! », confie le chanteur. « Quelque chose a changé par rapport aux anciens présidents, Emmanuel Macron dispose d’une solide culture chrétienne ». « Je trouve qu’il a bien compris les aspirations de la jeunesse catholique qui va venir bouleverser les équilibres ». Le chanteur confie avoir été particulièrement touché par les propos du président de la République sur la prière et l’engagement contemplatif : « Qu’il comprenne l’importance de cette intemporalité et qu’il en fasse l’éloge est inouï », souligne-t-il. Un regret ? « Emmanuel Macron n’a pas été clair sur les questions bioéthiques, il n’a pas répondu aux questions de Mgr Pontier. ». « Finalement, Emmanuel Macron a abordé tous les sujets qui m’importaient… sans forcément y répondre », résume Grégory Turpin.