Découvrez la liste des monuments inscrits dans le plan de sauvegarde du patrimoine. 80 concernent des édifices religieux.
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La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, l’avait annoncé en novembre dernier. Le gouvernement a décidé de créer un « Loto du patrimoine ». En septembre prochain, la Française des Jeux va donc lancer un nouveau jeu de grattage avec des tickets inédits, imprimés à l’effigie des monuments choisis.
La liste des 250 monuments prioritaires vient tout juste d’être dévoilée. Ils ont été sélectionnés parmi les 2000 propositions faites par les Français sur le site participatif du Ministère de la Culture. Sur les 250 monuments, 80 concernent des édifices religieux, toutes régions confondues.
Parmi les plus marquants, on peut noter :
- L’église de Lacanche au décor pictural néo-classique (Bourgogne-France-Comté) : coût total 1 063 130 euros (reste à trouver : 366 906 euros).
- L’église de Rupt-sur Saône, au magnifique décor intérieur, reflet de l’esthétique du XVIIIe siècle (Bourgogne-Franche-Comté) : coût total 366 989 euros (reste à trouver : 72 000 euros).
- La chapelle de Santu Michele et ses belles fresques intérieures (Corse) : coût total 119 483 euros (reste à trouver : 115 619 euros).
- La chapelle templier de Libdeau à Toul, unique vestige de l’architecture templière en Lorraine (Grand-Est) : coût total 1 320 722 euros (reste à trouver : 550 654 euros).
- La basilique Notre-Dame-de-Brebières d’Albert, la “Lourdes du Nord”, témoignage unique de l’Art déco en Picardie (Hauts-de-France) : coût total 117 906 euros (reste à trouver : 42 163 euros).
- Le logis des moines de la maladrerie Saint-Lazare à Beauvais, ensemble hospitalier médiéval exceptionnel du XIIe et XIIIe siècles (Hauts-de-France) : coût total 385 201 euros (reste à trouver : 154 080 euros).
- Les vitraux de l’abbaye Saint-Martin-aux-Bois (Hauts-de-France) : coût total 1 603 340 euros (reste à trouver : 213 000 euros).
- Les vestiges archéologiques et les fresques du prieuré de Soudaine-Lavinadière (Nouvelle-Aquitaine) : coût total 770 000 euros (reste à trouver : 186 000 euros).
- Le couvent des Ursulines à Saint-Denis où Louis XIV, enfant, a séjourné lors de la Fronde (Île-de-France) : coût total 272 000 euros (reste à trouver : 163 000 euros).
- L’abbaye bénédictine de Montmajour à Arles, monument majeur de l’architecture monastique, vieille de huit siècles (Provence-Alpes-Côtes-d’Azur) : coût total 960 000 euros (reste à trouver 480 000 euros).
Une idée innovante
Mandaté par l’Élysée pour une mission singulière de sauveteur du patrimoine, Stéphane Bern a précisé sur RTL que “cette liste n’est pas exhaustive”. Pour le moment, seuls les dossiers les plus urgents ont été sélectionnés, notamment dans les petits villages où les fonds manquent cruellement. Si cette solution apparaît comme une goutte d’eau, on peut se féliciter néanmoins de ces propositions qui tendent à sauver les monuments français.
Comment obtenir son ticket de grattage ?
Il faudra attendre septembre prochain pour pouvoir gratter son ticket, lors d’un tirage spécial. Les partenaires de cette opération espèrent récolter 15 à 20 millions d’euros. La moitié servira à financer les travaux les plus urgents et l’autre sera répartie dans les autres lieux. Les recettes seront versées dans un fonds spécifique baptisé « Patrimoine en péril ». Ce fonds sera dans le giron de la Fondation du patrimoine, un organisme privé indépendant reconnu d’utilité publique, qui œuvre déjà à la sauvegarde du patrimoine non protégé en France. Toutes les régions sont représentées et les budgets varient selon les travaux à effectuer. L’investissement peut aller de 30 000 euros pour des petits sites à quasiment 5 millions d’euros pour les plus grands.