À Québec (Canada), le père André Morency, prêtre rédemptoriste, a fondé au début des années 1990 la Fraternité Saint-Alphonse, une maison qui accueille des personnes ayant développé des addictions à l’alcool, à la drogue ou encore au jeu.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Dans sa jeunesse, André Morency tenait un bistrot. Mais la trentaine venue, il fait faillite. Dans un entretien accordé à la revue biblique Parabole, il évoque son amour-propre blessé et raconte qu’il a alors passé trois mois sans voir personne. Avant de se relever. Le jeune homme a finalement repris pied et a fait le choix d’entrer à 33 ans dans la congrégation des Rédemptoristes.
Les Rédemptoristes consacrent leur vie entière à “l’annonce de la Bonne Nouvelle” auprès de ceux “qui ont un besoin urgent d’une parole d’espérance”. Au noviciat, André Morency choisi de s’engager auprès des sans-abri. Un apostolat qui lui a permis de toucher du doigt ce qu’il nomme “l’amour du pauvre, du poqué (paumé, ndlr) et du malheureux”. Il a ensuite été ordonné prêtre, avant de fonder la maison Saint-Alphonse.
Une maison pour les poqués et les malheureux
Ceux qui viennent frapper à la porte de la maison ont des profils variés. Hommes, femmes, juniors et seniors. Le foyer accueille vingt-deux résidents. Le plus jeune a 23 ans quand le plus âgé en a 72. Ici, on propose à ces blessés de la vie de “mettre en commun leurs efforts afin d’augmenter leurs chances de s’en sortir”.
Lire aussi :
Alcooliques, toxicomanes, dépressifs… ils viennent se remettre debout au village Saint-Joseph
On leur offre gîte et repas et on les oriente vers des services adaptés (thérapeutes…). Au-delà de ces propositions substantielles, écoute, accompagnement et vie fraternelle sont au rendez-vous. C’est également un endroit où chacun peut vivre sa foi de façon authentique. Le “curé des poqués” récapitule sa mission : “Pour moi, le gars qui rentre, c’est le Christ souffrant”.