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Quand Psychologies Magazine fait l’éloge de la vie monastique…

THE ABBEY ST PIERRE. MOISSAC
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Marzena Devoud - publié le 25/03/18
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De Psychologies Magazine à l’Express, la presse grand public n’hésite plus ces derniers mois à vanter les bienfaits des retraites spirituelles dans les abbayes. Où quand la vie spirituelle n’est plus un sujet tabou.

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Dans son dernier numéro, Psychologies Magazine consacre un article aux bienfaits d’une retraite spirituelle. Une façon de “s’aménager une pause hors du monde pour se relier à une dimension spirituelle de notre être” qui “n’est pas réservée aux moines” explique le mensuel. Patrice Gourrier, prêtre et psychologue, y invite à découvrir “un horizon qui nous dépasse, vers un vide et un silence habité par autre chose que le faire ou l’avoir”.

Et de fait, les retraites spirituelles dans les monastères ont le vent en poupe. De plus en plus de Français, hommes ou femmes, croyants ou non croyants, tentent une expérience spirituelle dans les communautés monastiques. Un effet de mode ? Pas seulement : « il y a vraiment une démarche de recherche de sens » – affirme Véronique Durand, co-auteur du livre Ils ont fait une retraite spirituelle qui vient de paraître aux Éditions de La Martinière.

Une halte pour le cœur et l’esprit

Est-ce la marque d’une époque plus incertaine ? Quel est le sens de cet engouement ? Que cherche-t-on dans ces abbayes ? La vie spirituelle n’est plus un sujet tabou. Pour faire face au stress de la vie quotidienne, le besoin de se reconnecter avec soi s’impose de plus en plus, avec le choix de lieux où le ressourcement spirituel est possible. “Il y a quelques années, j’ai ressenti le besoin d’aller me couper du monde et de faire une pause. J’étais alors cadre dans un groupe de communication international, je passais ma vie entre les aéroports, les taxis, les rencontres avec des clients dans toute l’Europe”, confie à Aleteia Louis, homme d’affaires et père de famille. “Je n’avais plus de temps ni pour ma famille ni pour moi. Je vivais une course perpétuelle, avec des enjeux professionnels qui semblaient grandir en permanence au lieu de se réduire. Le stress m’étouffait, les voyages m’épuisaient, il était devenu indispensable que je prenne du recul”, explique le quinquagénaire.

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Louis a choisi le monastère du Bec Hellouin pour vivre ce temps hors du temps. “Pas trop loin de Paris mais pas trop proche non plus, pour ne pas être tenté de revenir trop facilement”, admet-il. Il y a quelques mois, l’hebdomadaire L’Express envoyait sa journaliste psycho, Leslie Rezzoug, faire “une halte pour le cœur et l’esprit” au Foyer de Charité de Tressaint, en Bretagne ! “Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu”, interpelle son site internet. C’est cette citation de l’Evangile de Saint Marc (Mc 6, 31), qui a convaincue Leslie Rezzoug. La journaliste, pourtant agnostique, a fait part à ses lecteurs des bienfaits d’une telle expérience : “On sent chez tous les retraitants une soif de paix, un besoin de penser à leur vie. (…) Ne pas parler permet, presque paradoxalement, d’être plus attentif aux autres. (…) Une bienveillance spontanée qui fait du bien. L’enseignement du prêtre m‘a replongée dans un état entre incompréhensions sporadiques et vrais moments de grâce. De quoi désormais avancer (…) sans forcément céder aux sirènes de toutes les méthodes de développement personnel”

Un phénomène à bienfait durable

Véronique Durand et Julie Quaillet, interrogées par Ouest France le 4 mars 2018 décryptent ce phénomène qui prend de l’ampleur dans un livre intitulé Ils ont fait une retraite spirituelle. Ceux qui ont tenté l’expérience, remarquent-elles, développent la capacité de se recentrer et de se reconnecter à leur intériorité : “Certains viennent chercher une réponse à leurs questionnements (…) d’autres vont vivre un temps fort spirituel qui va les booster.”


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Pour elles, l’expérience de la vie monastique offre la possibilité de renouer avec la simplicité. Elle permet des temps de silence, de prière et de contemplation, souvent favorisés par le calme et la beauté des lieux. Il n’est pas si difficile de faire l’expérience de la tradition monastique, qui est ouverte à tous. “On est accueilli comme on est, sans jugement. Chacun peut se retrouver avec soi”. “Je suis resté quelques jours à partager la vie des moines, en compagnie d’autres retraitants comme moi. Nous étions en silence presque tout le temps. J’aimais suivre le rythme des offices, écouter le grégorien, partager les repas au réfectoire avec les frères au cours desquels la vie des saints nous étaient lue par l’un d’entre eux”, explique ainsi Louis.

Comme un électrochoc

L’ouvrage de Véronique Durand et Julie Quaillet peut être lu comme un guide pratique avec des conseils précieux pour ceux qui voudront tenter de vivre une retraite dans un monastère. Il est aussi un recueil de 28 témoignages, tous différents. Autant de récits qui racontent l’avant et l’après pour tous ceux qui ont vécu l’expérience, avec une réflexion profonde sur les bienfaits durables qu’ils en ont retiré.

Pour Louis, cette retraite a été un électrochoc. Depuis, il a décidé de renouveler l’expérience au moins une fois tous les deux ans. Il confie : “Le silence, le calme, la beauté des lieux et de la nature autour, la prière et les lectures, j’avais le sentiment de revenir aux sources, aux fondements de la vie. […] Cela m’a permis de faire le tri dans ma vie entre ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas. […] Aujourd’hui, je sais que cette halte ponctuelle est devenue indispensable dans ma vie”.



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