Teresa bracco a choisi la mort plutôt que de céder aux pulsions d’un soldat nazi.Née en 1924 dans un petit village du nord de l’Italie, Teresa Bracco grandit dans une famille paysanne ordinaire. Prénommée d’après Thérèse de Lisieux, elle a comme elle un caractère simple et pur. Sa famille l’élève dans la foi, et très tôt, Teresa récite le Rosaire plusieurs fois par jour en effectuant les tâches domestiques. Elle se lève tous les jours pour aller à la messe et très souvent, elle se retrouve comme hypnotisée par Jésus présent dans le Saint-Sacrement, fixant parfois le tabernacle pendant de longues minutes.
Read more:
Von Galen, un évêque contre Hitler
À l’âge de 9 ans, elle voit une image du jeune Dominique Savio dans le journal Bollettino Salesiano, avec la mention : “Mourir plutôt que pêcher”. Elle accroche l’image au-dessus de son lit et adopte dès lors la même devise. Onze ans plus tard, à l’été 1944, Teresa est dans les champs quand elle entend des coups de feu. La jeune femme de vingt ans n’a pas le temps de s’enfuir. Un soldat nazi la trouve et l’emmène dans la forêt pour la violer. Mais Teresa résiste de toutes ses forces. Le soldat se met en colère et lui tire deux balles dans la tête. Le prêtre du village retrouve son corps et le fait examiner par un médecin, qui confirme la nature de l’agression.
Teresa est béatifiée en 1998 lors d’une visite de Jean Paul II à Turin. Dans son homélie, le Pape insiste alors sur son exemple de fidélité au Christ et en fait une source d’inspiration pour les jeunes :
Son attitude courageuse fut une conséquence logique de sa ferme volonté à vouloir rester fidèle au Christ, en accord avec l’intention qu’elle avait exprimée à de nombreuses reprises. Ayant eu vent des agressions qu’avaient subies d’autres jeunes femmes en cette période de troubles et de violence, elle s’était exclamée sans hésiter : “Plutôt mourir que d’être violée !” […] Quel témoignage évangélique extraordinaire pour les jeunes générations qui s’apprêtent à entrer dans le troisième millénaire ! Quel message d’espoir pour ceux qui s’efforcent d’aller à contre-courant de l’esprit du monde. Aux jeunes en particulier, je présente l’exemple de cette jeune femme que l’Église proclame aujourd’hui Bienheureuse, pour qu’ils puissent apprendre d’elle ce qu’est une foi limpide reflétée dans un engagement de tous les jours, la cohérence morale sans concession, le courage d’aller jusqu’à sacrifier sa vie si cela est nécessaire, pour ne pas trahir les valeurs qui lui donnent sens.
Tout comme Maria Goretti, elle est la sainte patronne des victimes de viols et d’agressions sexuelles. Toutes deux sont souvent appelées “martyres de la pureté”.