A l’angélus de dimanche, le Pape a longuement évoqué le sens profond de la mort et de la résurrection du Christ, déplorant l’usage abusif que l’on fait parfois du crucifix
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“Le crucifix n’est pas un objet ornemental, ou un accessoire vestimentaire, mais un signe religieux à contempler”, a fermement rappelé le pape François avant la prière de l’angélus, place Saint-Pierre. Le Saint-Père, comme chaque dimanche, s’adressait à la foule de pèlerins et fidèles rassemblés sous les fenêtres du palais apostolique et comme d’habitude il est sorti de son texte pour interpeler les fidèles face à l’utilisation souvent abusive d’objets comme le crucifix qui empêche d’aller”au-delà des apparences”, de “pénétrer” le mystère de sa mort.
“Comment est-ce que je regarde le crucifix ? Comme une œuvre d’art ? “, a interpelé le Saint-Père. Non, “regarder la croix de Jésus” c’est aller chercher “les plaies de Jésus”, c’est “les contempler” et “entrer dedans jusqu’au cœur”, c’est y voir “un acte suprême d’amour, source de vie et de salut pour l’humanité de tous les temps”, a insisté le pape. Et de recommander alors le recours à cette belle tradition – qu’il met lui-même en pratique – de prier un Notre Père pour chacune des plaies du Christ.Là, a-t-il assuré “nous apprendrons la grande sagesse du mystère du Christ, la grande sagesse de la croix”.
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Le “grain de blé “
Comme y invite l’évangile du jour (Jn 12,20-33), “ceux qui veulent connaître Jésus doivent regarder à l’intérieur de la croix”, car c’est là que “se révèle sa gloire”, là que l’homme, dans ses plaies, a trouvé “la guérison “. Et pour expliquer le sens de sa mort et sa résurrection, le Saint-Père a repris l’image de Jésus : le “grain de blé tombé en terre” qui meurt mais “porte beaucoup de fruits”. Cet “acte de fécondité”, a expliqué le pape renvoie à son sacrifice, comparable donc au grain de blé qui “après avoir pourri dans la terre, engendre une vie nouvelle”.
Oui car “avec l’incarnation, Jésus est venu sur terre, mais cela ne suffit pas ; Il doit aussi mourir pour racheter les hommes de l’esclavage du péché, et leur donner une vie nouvelle réconciliée dans l’amour”. Et cette image du grain de blé, chez Jésus, doit aussi se réaliser en chaque baptisé. Comment ? En perdant sa vie pour la recevoir à nouveau “neuve et éternelle”. Et Comment ? En pensant moins à soi, moins à ses propres intérêts personnels et plus aux besoins d’autrui. Cela veut dire “accomplir avec joie des actes de charité“ à l’attention des plus faibles, qui est la”façon la plus authentique de vivre l’Evangile”.