Décédé ce mercredi 14 mars à l’âge de 76 ans, Stephen Hawking a consacré sa vie à décrypter les secrets de l’univers. Athée mais membre de l’Académie pontificale des Sciences, l’astrophysicien a rencontré quatre papes au cours de sa vie.
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« Regardez vers les étoiles et pas vers vos pieds. Essayez de donner un sens à ce que vous voyez, et demandez-vous ce qu’il fait que l’univers existe. Soyez curieux. » Cette curiosité insatiable aura guidé Stephen Hawking toute sa vie. Décédé ce mercredi 14 mars à l’âge de 76 ans, l’astrophysicien britannique s’était fait connaitre pour ses recherches sur les trous noirs ainsi que ses nombreux travaux de vulgarisation auprès du grand public.
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S’il ne s’est jamais déclaré ouvertement athée, Stephen Hawking avait théorisé la non-nécessité de l’intervention de Dieu dans la création de l’univers. « Tant que l’univers aura un commencement, nous pouvons supposer qu’il a eu un créateur. Mais si réellement l’univers se contient tout entier, n’ayant ni frontières ni bord, il ne devrait avoir ni commencement ni fin : il devrait simplement être. Quelle place reste-t-il alors pour un créateur ? », a-t-il ainsi écrit dans Une brève histoire du temps : du Big Bang aux trous noirs. Mais loin de s’éloigner de l’Église catholique, Stephen Hawking appréciait les échanges qu’il pouvait avoir avec des croyants, scientifiques ou non.
“Un scientifique d’une perspicacité admirable”
« Nous pleurons la mort de Stephen Hawking, un scientifique d’une perspicacité admirable, qui a été encore plus extraordinairement capable de donner un visage humain à la cosmologie et à l’astronomie », a déclaré le jésuite Guy Consolmagno, directeur de l’Observatoire du Vatican.
Membre de l’Académie pontificale des Sciences depuis 1986, Stephen Hawking a rencontré, dans sa vie, quatre papes : Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Le premier pape à avoir rencontré Stephen Hawking fut Paul VI, en 1975, lors d’une réunion à l’Académie pontificale des sciences. Alors que le scientifique était âgé de 33 ans, Paul VI lui a remis la médaille Pie XI pour ses études sur les trous noirs. La dernière visite de Stephen Hawking au Vatican date du 28 novembre, où il a été reçu par le pape François.
Lors d’entretiens accordés au chercheur Dominique Wolton, que ce dernier a publié dans un livre intitulé Politique et société, le pape François a répondu à ceux qui s’étonnent de cette proximité respectueuse entre un scientifique athée et le Vatican. Le souverain pontife soutient ainsi qu’il est nécessaire de « démolir les murs et construire des ponts » afin de s’assurer un vrai dialogue avec ceux qui pensent différemment. Au rationalisme exacerbé, les papes ont ainsi toujours répondu par le dialogue et la miséricorde.
Les papes, avec leurs gestes envers le scientifique, symbole du rationalisme moderne, ont démontré que la foi dépasse les divisions pour toucher le cœur de chaque personne en quête de réponse, qu’elle soit croyante ou non.
La photo ci-dessus de Benoît XVI posant sa main sur le front de l’astrophysicien dans son fauteuil roulant témoigne de l’amour chrétien avec lequel les papes ont approché ce scientifique hors norme. Ce geste révèle l’immatérialité de quelque chose qui ne peut être conceptualisé. En ouvrant le dialogue avec Stephen Hawking, les papes Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François invitent chaque croyant à cheminer aux côtés des athées sans jamais oublier la fragilité de notre humanité commune.
E' morto l'astrofisico Stephen #Hawking, uno degli scienziati più celebri e brillanti degli ultimi decenni. Gli incontri con #BenedettoXVI e #PapaFrancesco. pic.twitter.com/Y68rpuqle3
— Vatican News (@vaticannews_it) March 14, 2018