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Au départ, en 1630, les Filles de la charité, – dont sainte Louise de Marillac est la fondatrice avec saint Vincent de Paul - étaient des femmes d’origine modeste recrutées par les Dames de la charité. Ces dames étaient de riches femmes de la noblesse que Louise de Marillac, à 24 ans, aristocrate elle-même, s’était appliquée à rassembler pour multiplier ses œuvres de charité.
En 1642, les premières Filles font vœux avec Vincent de Paul de s’offrir totalement au service du Christ en la personne des pauvres. Et la Compagnie des Filles de la charité de saint Vincent de Paul, ainsi formée en Ordre et dotée d’une règle de vie bien établie, se répandra dans toute la France, jusqu’à franchir pour la première fois ses frontières en 1652, pour se rendre en Pologne. De là, les Filles gagneront peu à peu tous les continents, couvrant un vaste champ d'activités dans le domaine humanitaire et social.
Une charité contagieuse
Quelle satisfaction pour Louise de Marillac qui voulait entrer chez les capucines lorsqu’elle était jeune et s’est vue refuser d’y entrer à cause de sa santé jugée « précaire ». À l’époque, après ce refus, le mariage lui est imposé et elle devient, en 1613, "Mademoiselle" Legras, titre alors réservé aux épouses et aux filles d’écuyers, c’est-à-dire de nobles non titrés.
Mais en 1622, Antoine, dont elle a un fils, tombe gravement malade et décède, la laissant dans une longue période de détresse et de nuit spirituelle. C’est alors qu’elle rencontre le père Vincent de Paul et reste subjuguée par sa charité contagieuse. Sans relâche, elle participe à toutes ses œuvres et, dès 1630, se voit confier par lui la formation des premières sœurs qui se dévouaient dans les diverses confréries.
Premières sœurs non cloitrées
En devenant, douze ans plus tard, la première supérieure de cette communauté religieuse, Louise et ses Filles innovent une nouvelle forme de vie consacrée. Elles sont les premières religieuses à pouvoir sortir dans la rue, chose absolument inconcevable à l’époque où la clôture et les vœux solennels étaient de rigueur. Mais c’était sans compter sur l’appui d’un géant de la charité comme saint Vincent de Paul, une figure du renouveau spirituel et apostolique du XVIIe siècle. Celui-ci poursuivait le même idéal qu’elle : soulager la misère matérielle et morale.
Il leur répétait sans cesse « les pauvres sont nos maîtres », tout en leur recommandant de ne jamais abandonner l’oraison, pour aucune raison, sinon celle de la charité. Il leur a laissé « pour monastère une maison de malade, pour cellule une chambre de louage, pour cloître les rues de la ville, ou les salles des hôpitaux », et pour devise, « la charité de Jésus Crucifié nous presse ». Louise de Marillac a été canonisée par Pie XI en 1934 et proclamée patronne des œuvres sociales par Jean XXIII en 1960.