Chaque dimanche, le père Gharib, seul prêtre de nationalité koweïtienne, célèbre la messe en tenue bédouine à Koweit City, la capitale du pays. Découverte.
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C’est une photo qui a de quoi surprendre. Portant une coiffe arabe traditionnelle, le père Gharib est une figure unique du Koweït. Âgé de 68 ans, l’ecclésiastique est le seul prêtre de nationalité koweïtienne… au Koweït, rapporte l’AFP. Comme beaucoup de Koweïtiens chrétiens, ses racines se trouvent ailleurs. Son père est né dans une famille assyrienne de Turquie qui a fui les massacres perpétrés contre les populations arménienne et assyrienne.
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C’est à Mossoul (Irak) qu’il épouse, en 1945, une chrétienne assyrienne. Le couple choisit ensuite de s’installer au Koweït dont il obtient la nationalité. De cette union naissent quatre filles et trois garçons. Ce sont des valeurs de tolérance et de proximité avec les musulmans qui ont marqué leur éducation, explique à l’AFP le père Gharib. Diplômé en géologie en 1971, il trouve un emploi au ministère du Pétrole.
« C’est là que le Seigneur a changé ma vie”
Sa véritable vocation ne viendra que dix ans plus tard, lorsqu’il assiste avec son épouse à une conférence religieuse. « C’est là que le Seigneur a changé ma vie. Je suis né de nouveau et j’ai commencé mon voyage avec Jésus Christ ». Il est ordonné prêtre en 1999 et élu ensuite à la tête de l’Église évangélique nationale du Koweït, devenant ainsi le premier prêtre arabe du Golfe. Le père Gharib est aussi vice-président et co-fondateur du Conseil des relations islamo-chrétiennes du Koweït.
« Un prêtre égyptien ou libanais pratique la même liturgie, mais un prêtre koweïtien communique les enseignements de la Bible dans le dialecte koweïtien », confie à l’AFP Abou Nader, un paroissien de 63 ans. Pour Eyad Noman, 54 ans, le père Gharib n’est pas un homme d’église comme les autres. « Notre relation avec lui est très forte. Elle remonte à plus de 50 ans, avant qu’il ne devienne prêtre. Il est l’un des nôtres ».
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Pour mémoire, il y aurait dans l’émirat 264 chrétiens koweïtiens, noyés parmi les 900.000 expatriés de diverses confessions chrétiennes, sur une population de 4,5 millions d’habitants. Ils sont libres de pratiquer leur culte dans huit églises disséminées dans le pays.