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On a tous joué à "trouver le plastique" dans nos objets du quotidien. Et il n'y a pas à chercher loin, du stylo aux boutons, sans oublier le clavier sur lequel votre serviteur rédige son article, ce matériau est présent partout… Mais on peut en limiter l'usage, le temps du Carême. Cette démarche demande de l'astuce, le souci du détail et quelques renoncements.
L'équipe d'Église verte, le label écolo des paroisses, rappelle que la première chose à faire pour entamer la démarche est de terrasser le démon identifié par Bernanos : "Le démon de mon cœur s'appelle : à quoi bon ?" Non pas que le plastique soit fondamentalement démoniaque, mais il se trouve qu'il est tellement associé au tout-jetable, à terme à la "culture du déchet", qu'en limiter l'usage revient automatiquement à interroger nos actes de consommations quotidiens.
Lentilles à la poignée et oranges sans leurs peaux
On se souvient du tweet ironique de la publicitaire Nathalie Gordon réagissant à des oranges épluchées, emballées dans du plastique : "Si seulement la nature avait trouvé un moyen d'emballer ces oranges, nous n'aurions pas besoin de gaspiller autant de plastique pour les couvrir".
Ce message est comme un signe : si on ne limite pas la consommation de plastique, elle trouvera toujours des moyens de se développer, même dans les usages les plus improbables. Un premier pas, pour le pénitent qui souhaite se débarrasser du plastique, est d'éviter les usages les plus absurdes du plastique, les sur-emballages, les sacs jetables pour faire les courses, et les portions toutes découpées.
Par exemple, en temps de carême, les légumes secs, lentilles, haricots ou pois, peuvent être achetés au poids, et permettent de réaliser des plats simples et bons (soupe de lentille corail, purée de pois cassés etc).
Les aventuriers du sans plastique
Ces résolutions ne sont pas gratuites ! Il faut se doter de sacs réutilisables, planifier ses courses, consommer les aliments rapidement après achat. Mais ces petits efforts ont de grandes vertus : ils demandent une plus grande attention aux actes humbles du quotidien, et nous contraignent à une plus grande liberté à l'égard de la "pulsion d'achat". Si une liste de courses est bien établie, par exemple, on risque moins d'acheter du superflu. L'Église anglicane, propose ainsi une série de solutions pour limiter l'usage du plastique pendant le carême : brosse à dent en bambou, stylo rechargeable, et eau du robinet…
Certains vont encore plus loin dans leur quête du "sans plastique", comme cette mère "d'une famille presque zéro déchet", qui s'est mise en tête de remplacer le film plastique étirable par du tissus ciré. Elle délivre sa recette sur son blog, et démontre que non seulement sa méthode fonctionne, mais que cela donne de beaux résultats ! Et si un carême de plastique devenait un festin de créativité ?