Le Conseil de Westminster, à Londres, vient d’approuver une taxe payée volontairement par les plus riches, pour des œuvres sociales.
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“Vous êtes fantabuleux” (sic), s’est exclamé l’archevêque anglican de York, Mgr John Sentamu, second prélat de l’Église d’Angleterre après l’archevêque de Canterbury. Il saluait ainsi l’initiative du Conseil de Westminster, qui propose aux résidents les plus riches de Londres de doubler le montant de leur taxe locale de 833 livres sterling. Le surplus encaissé par le Conseil de Westminster, qui a autorité sur le Grand Londres, ira aux jeunes sans-abri et aux personnes isolées.
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400 personnes déjà prêtes à payer
Cette décision repose sur une consultation populaire, qui a révélé que plus de 400 personnes dans l’arrondissement était déjà prêtes à payer les 833 livres sterling supplémentaires. Nickie Aiken, le président du Conseil, constate un “désir des plus riches de contribuer davantage à des projets communautaires”. De fait, les taxes locales fixées par le Conseil de Westminster avaient été gelées, et elles sont parmi les plus basses du pays. Lors de la prochaine levée de taxes, les résidents soumis au taux d’imposition le plus haut se verront proposer de doubler leur contribution.
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L’idée de cette taxe est née d’une interview de Mgr John Sentamu, qui avait dénoncé l’augmentation des inégalités au Royaume-Uni. Jamais en panne d’inspiration, il avait parlé d’un système de taxation “vicieux”, qui permettait aux plus riches d’échapper aux impôts. “La montée des inégalités dans le pays est un scandale national”, s’était-il exclamé. Il rappelait un fait divers qui avait fait la une de la presse britannique : un homme de 50 ans avait succombé à la scarlatine. Cette maladie faisait des ravages pendant la période victorienne, et avait été éradiquée, mais elle semble refaire son apparition dans les communautés les plus pauvres. “Hello, qu’est-ce qui se passe ici ?” interrogeait l’archevêque.
Il avait alors imaginé le principe d’une surtaxe qui serait payée volontairement par les plus riches, et qui servirait spécifiquement à des actions sociales. “Rien n’empêche que ce soit fait”, concluait-il, et le Conseil de Westminster vient de le démontrer.
Le Conseil qui votait contre la “soupe populaire”
Cet acte symbolique vient améliorer l’image d’un Conseil fréquemment dénoncé pour favoriser les riches londoniens. Ce fut en particulier le cas lors de l’affaire du bannissement des soupes populaires. En février 2011, le Conseil de Westminster avait été le théâtre d’un pugilat entre conservateurs et travaillistes. Les premiers proposaient d’interdire de dormir par terre, dans l’arrondissement de Westminster et d’y bannir une soupe populaire. Plus récemment, en 2017, c’est la volonté de sortir les SDF de Londres qui avait ému la presse britannique.
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