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Jeff Gardner, l’athée farouche devenu chrétien ardent

Jeff Gardner

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 01/02/18
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Pendant des années Jeff Gardner a été un athée assumé voire militant. Jusqu’à ce qu’il croise en songe la figure de Saint François d’Assise.

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C’est un beau témoignage de conversion que celui de Jeff Gardner, un journaliste et photographe américain. Jadis athée convaincu ce quinquagénaire est aujourd’hui un fervent catholique engagé dans des projets d’évangélisation. Cette conversion radicale est intervenue après un « rêve » qui l’a bouleversé : sa rencontre avec le poverello d’Assise en train de mendier dans le métro de Paris qui se met à l’apostropher… Et ce qu’il ignorait c’est qu’avant ce songe, tant de ses camarades priaient pour sa conversion.

De Salt Lake City à Paris

Jeff Gardner est né à Salt Lake City, aux Etats-Unis, d’une famille de mormons par sa mère. Son père, lui, est athée. Et quand ses parents divorcent, il devient à l’égal de son père, athée, mais un athée fort agressif à l’égard de toute religion, sourd à toute discussion sur le sujet, voire un militant aguerri. Il ne se limite pas à dire “je ne crois pas”, il revendique son athéisme : “Un athée militant, le visage du nouvel athéisme qui pense que l’expression des croyances religieuses n’ont pas leur place dans les universités, dans les médias, à l’école” raconte-t-il dans le quotidien italien catholique Avvenire.


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Vraiment rien ne le prédisposait à changer jusqu’à ce qu’il quitte l’Utah, pour entreprendre des études en histoire médiévale, et aille en France chercher des informations historiques sur la peste de 1347. Là, à Avignon, grande est sa surprise de découvrir qu’à l’époque des faits, les seuls à ne pas avoir quitté leurs habitations, par peur d’attraper la peste, sont les franciscains. Ces hommes, au lieu de fuir, assistaient les malades et enterraient les morts. “Je lisais et je me demandais : mais qui peut bien aimer au point de donner sa vie à des inconnus ?”, se demande-t-il. Bien entendu, dira-t-il plus tard, “ma réponse aurait dû être Jésus Christ, c’est évident. Mais les mormons n’insistaient pas sur la figure du Christ et, étant athée, j’étais à des années lumière de cette perspective”.

La “vision” de Jeff

Les recherches de Jeff l’amènent à voyager entre Paris, Florence et Assise. Et c’est à ce moment-là qu’il commence à fréquenter des chrétiens dont un professeur d’histoire catholique, dont le fils est devenu prêtre, avec qui il s’entend particulièrement. Dix années se sont écoulées depuis son premier voyage à Avignon. Puis un beau jour alors qu’il se trouve à Paris, et qu’il attend un de ses élèves, le voilà pris d’une torpeur. Il ferme les yeux quelques minutes. La vision, comme il définit son “rêve” de quelques minutes, est fulgurante : “Je préfère dire vision car l’image était très claire et ne m’a plus quitté pendant des années et des années”, confie-t-il. Il revit la scène. Tout remonte à son esprit, l’odeur, le bruit de ses pas :

“Je suis dans le métro, à Paris (…) quand je vois un mendiant (…)  pieds nus, des pieds noirs, des pieds de vagabonds, qui tombe par terre, mais je poursuis mon chemin, pressé d’arriver à la bibliothèque”. Puis tout-à-coup, le visage de saint François lui apparait : “Il n’était pas comme sur les fresques d’Assise. Il était sale, sanguinolent, comme le Christ crucifié. Il me transmit sans proféré un mot un message fort, difficile à expliquer : “Souviens-toi que Dieu a créé le monde pour protéger les plus petits et confondre les arrogants”. A ce moment-là je comprends qui des deux était moi et qui était l’homme par terre. Je ressens une immense honte parce que je ne me suis pas arrêter pour l’aider (…) A la fin, tout ce qui m’était arrivé ces dernières années défile dans mon esprit : Avignon, les Franciscains, mes amis, les Evangiles… et je me suis levé en me disant : Eh bien, je serai baptisé, je suis prêt”.


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Un tournant décisif

Jeff Gardner, quelques temps plus tard se confie à un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre qui le met sous son aile et l’instruit. Avec lui, il se prépare aux sacrements, tout comme sa femme qui renaît à la foi catholique après une longue période d’indifférence. La conversion de Jeff ne s’est plus arrêtée. Le couple découvre le magistère de l’Eglise sur la famille, Humane vitae : “Quand je l’ai lu je suis tombé de ma chaise”, confie Jeff, “nous devrions tous la lire, croyants et non croyants”. Après huit ans de leur vie à tout faire pour éviter d’avoir des enfants, le couple abandonne toute forme de contraception. Ils sont aujourd’hui parents de quatre enfants.

A ce stade Jeff quitte l’enseignement pour se consacrer au journalisme et à des projets de soutien en faveur des chrétiens. En 2007, il fonde la Radio catholique internationale, source de contenus pour d’autres stations radiophoniques américaines. Et depuis 2013, se retrouve à la tête du site The Picture Christians Project consacré aux chrétiens persécutés dans le monde. Il produit des documentaires pour parler au monde de la vie des communautés chrétiennes en Afrique et au Moyen Orient, partout où il est difficile de professer notre religion. C’est à ce moment-là qu’il découvrira que les premiers chrétiens qu’il a rencontrés en France n’ont cessé de prier pour sa conversion.


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