À Issy-les-Moulineaux, une ancienne chapelle sera re-consacrée, ce dimanche, cathédrale des maronites de France. Une bonne occasion de découvrir ces frères orientaux.
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Héritière de l’histoire complexe de l’Orient chrétien, l’Église maronite a la spécificité d’être entièrement unie à Rome depuis le XIIe siècle. En 1182, lorsque Baudouin IV de Jérusalem repousse Saladin près de Beyrouth, le patriarche d’Antioche et plusieurs dizaines de milliers de fidèles ont, en effet, reconnu la primauté du Pape. Les maronites appartiennent donc, et depuis très longtemps, à la belle mosaïque des catholiques orientaux.
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Leur histoire est indissociable de celle du Liban, pays dans lequel ils sont l’incarnation la plus nombreuse de l’Église catholique. Du fait de l’importance de la diaspora libanaise en France, les maronites forment une communauté importante dans l’hexagone, notamment en région parisienne. La consécration de cette cathédrale pour l’éparchie maronite de Paris, dont l’évêque est Monseigneur Maroun-Nasser Gemayel, est donc une véritable reconnaissance.
Une sensibilité spécifique
L’Église antiochienne syriaque maronite, que l’usage appelle plus simplement Église maronite, est dirigée par le patriarche d’Antioche des maronites, d’autres Églises orientales usant également du siège d’Antioche. Depuis 2011, il s’agit de Monseigneur Bechara Boutros Rahi.
Bien qu’elle applique le calendrier grégorien, l’Église maronite bénéficie d’un rite propre qui use de l’arabe et le syriaque comme langues liturgiques. La prière eucharistique utilisée est celle dite de saint Jacques. L’ordination des hommes mariés est possible dans l’Église maronite, tradition fréquente dans l’Orient chrétien.
En dehors de leur fondateur, saint Maron, la figure majeure des Maronites est saint Charbel, ermite du XIXe siècle qui brûla sa vie dans l’adoration eucharistique et attira à lui de très nombreux fidèles. Canonisé par le pape Paul VI en 1977, il est un modèle pour toute l’Église universelle.
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