L’abbé Pierre, le chanoine Kir, Mgr Dupanloup… plusieurs hommes d’Église ont siégé à l’Assemblée nationale et au Sénat.La manière dont se vêtir est-ce déjà de la politique ? Alors que le bureau de l’Assemblée nationale vient d’interdire le port de signes religieux ostensibles par les députés dans l’hémicycle, Aleteia vous propose de (re)découvrir des ecclésiastiques qui siégèrent à l’Assemblée nationale et au Sénat de la IIIe à la Ve République.
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Le port de signes religieux “ostensibles” bientôt interdit à l’Assemblée ?
Car les hommes d’Église furent relativement nombreux à siéger. Que ce soit au moment de la Révolution française avec l’abbé Sieyès, l’abbé Grégoire et l’évêque Talleyrand (qui fut même le Président de l’Assemblée nationale constituante), au début du XXe siècle avec l’abbé Lemire, député du Nord qui œuvra à une réconciliation entre les classes populaires et l’Église, ou un peu plus récemment l’abbé Pierre qui fut élu comme député de Meurthe-et-Moselle en octobre 1945, les ecclésiastiques ont fait partie de la vie politique française.
L’abbé Jules Lemire, député et maire d’Hazebrouck, dans le Nord, a également marqué le début du XXe siècle en amorçant le catholicisme social (il a notamment fondé la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer et est à l’origine des jardins ouvriers). Mgr d’Hulst, élu député du Finistère en 1892, a également marqué les cœurs et les esprits en fondant l’Institut catholique de Paris. Il a œuvré à relever le niveau des études, surtout celle des sciences sacrées, au sein du clergé français. Tour d’horizons en image.