Un jeune hongrois qui a offert avec joie sa souffrance et sa vie à Dieu.
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Né le 25 mars 1916, Istvàn Kaszap a vécu une enfance relativement normale, dans une ville de Hongrie, située au sud-ouest de Budapest. Il grandit dans une famille chrétienne fervente. Cependant, enfant, il est sujet à des accès de colère, et se fait remarquer pour son tempérament difficile et son caractère obstiné.
Istvàn fait ses études dans une école dirigée par des prêtres. Plus tard, il affirmera : “Je ne respectais pas toujours les règles, même si je n’étais pas un mauvais garçon. Mais je crois avoir souvent irrité et agacé mes professeurs”.
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Il rejoint ensuite un groupe de scouts qui l’aide à forger son caractère. Dans son journal intime, il décrit un jour le scout idéal qu’il rêve de devenir : “Qu’est-ce qu’un scout ? Le scout, par excellence, doit être un exemple en toute chose. Jamais grossier ni idiot, il doit être sérieux, viril et joyeux.”
Très actif en tant que scout, il devient plus tard chef de patrouille. Durant les camps d’été, il aime se lever avant les autres, pour aller prier au bord de la forêt dans la solitude. Il va souvent marcher pour contempler la nature et prier Dieu. Istvàn est aussi un excellent gymnaste. À plusieurs reprises, il participe à des concours nationaux et remporte des médailles d’or dans différentes catégories.
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Une dévotion toute particulière pour l’Eucharistie
Au fur et à mesure qu’il grandit, Istvàn développe une grande dévotion pour la sainte Eucharistie. Un jour, il écrit : “Ô Pain du Ciel ! Comment est-il possible que je sois parfois aussi indifférent envers Toi ? Je ne pense pas assez souvent à Toi. Je ne comprends pas pourquoi je ne médite pas davantage sur la bonté infinie de Dieu, qui nous donne, à nous, petits insectes, le Corps de Son Fils unique comme nourriture, afin que nous ayons la vie éternelle.”
Il est également attiré par le Sacré Cœur de Jésus : “J’offre ma vie entière au Sacré Cœur de Jésus, en réparation de mes nombreux et terribles péchés, et de ceux des autres.”
Après ses études au lycée, il commence à discerner sa vocation, et la volonté de Dieu sur sa vie. À la fin d’une retraite, prêchée par un prêtre jésuite, il confie à sa mère vouloir devenir prêtre, chez les jésuites. Elle lui répond rapidement : “Istvàn, veux-tu devenir un prêtre si pauvre ?”
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Du scoutisme aux jésuites
Il persévère toutefois dans sa vocation, et rejoint les jésuites à Budapest, en juillet 1934. Istvàn a alors 18 ans et tout semble se passer pour le mieux. Cependant, sa santé se détériore vite, et les médecins ne parviennent pas à le soigner. Au milieu de ses grandes souffrances, il écrit : “Toute croix que Dieu donne doit être portée avec joie. Un peu de maladie est plus utile que dix ou vingt ans passés en pleine santé.”
Sa maladie progresse rapidement. Il décède le 17 décembre 1935, à l’âge de 19 ans. Juste avant de mourir, il rédige quelques mots sur un morceau de papier : “Dieu soit avec vous ! Nous nous rencontrerons là-haut ! Ne pleurez pas, car c’est mon anniversaire céleste ! Que le bon Dieu vous bénisse tous !”
La vertu héroïque et la joie d’Istvàn, au milieu de ses souffrances, ont inspiré de nombreuses personnes. Des foules immenses se sont rendues sur sa tombe, dans les années qui ont suivi sa mort, et sa cause de canonisation a été initiée en 1942. Il a fallu attendre le 16 décembre 2006 pour que le pape Benoît XVI le déclare “vénérable”.
Sa vie est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes, et notamment pour ceux qui sont engagés dans le scoutisme.
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