Depuis une dizaine de jours, le missionnaire italien Biagio Conte prie et jeûne au milieu des pauvres à Palerme. Il souhaite faire entendre leurs cris de détresse et mettre en garde contre les pièges du rythme effréné de la surconsommation.
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“J’ai commencé il y a 27 ans à dormir sous les portiques et dans les wagons. Et maintenant je retourne dans la rue pour être aux côtés de ceux qui n’ont pas de toit. La pauvreté augmente et des familles entières sont sans maison”, lance Biagio Conte aux photographes et aux journalistes venus de toute l’Italie, intrigués par son action. Le fondateur de la Mission solidaire Speranza e Carità a décidé de secouer les consciences face au grave problème de misère qui afflige tant de familles en Sicile, mais également dans toute l’Italie, et dans le reste du monde. Comment ? En dormant, priant et jeunant à nouveau milieu d’eux.
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À Palerme, Speranza e Carità ne peut pas tout assumer : “Tout le monde doit apporter sa contribution”, exhorte ce missionnaire laïc, engagé depuis plus 25 ans dans le service aux pauvres. Désormais il souhaite prolonger son action avec pour seule nourriture l’Eucharistie que lui apporte l’évêque local, Mgr Corrado Lorefice, pour le soutenir, et ses propres prières. “Nous ne pouvons pas rester spectateurs d’une telle situation et nous laisser vaincre par notre égoïsme et notre indifférence”, ajoute-t-il, « c’est impossible ! ».
“Écoutez le cri de ceux qui ont perdu leur maison et leur emploi”
L’action de Fratel Biagio fait parler d’elle. Et il ne manque pas de remercier tous les citoyens, de Palerme et d’ailleurs, croyants de toutes religions et non croyants, qui ont manifesté de la sympathie pour son combat. Jusqu’au maire de la ville de Palerme et au président de la République italienne, Sergio Matarella, qui lui ont exprimé sa solidarité, partageant les préoccupations que renferme son appel à toutes les villes et régions d’Italie à “écouter le cri désespéré de ceux qui perdent leur emploi et leur maison ».
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“Pas besoin d’actions éclatantes, de grandes manœuvres”, dit Fratel Biagio, mais de gestes d’affection, de cet amour et de cette espérance qui leur fasse sentir qu’ils font à nouveau partie de la société”. Fratel Biagio ne mange plus, ne dort plus, sachant que tant de personnes vivent dans la rue. La démarche de Fratel Biagio se veut un appel aux institutions afin qu’elles prennent conscience de leurs responsabilités et redonnent une place centrale au travail et à la dignité de la personne en intervenant de manière concrète et durable.