Le pape François s’est rendu le 19 janvier 2018 dans la ville côtière de Trujillo, deuxième étape de son voyage au Pérou. Il y a partagé les dévotions particulières des catholiques.
Après la forêt amazonienne, c’est une toute autre réalité du Pérou que le pape François a visité le 20 janvier : la ville de Trujillo, sur la côte Pacifique et connue comme un paradis pour surfeurs. C’est d’ailleurs sur une plage de sable fin, face à l’océan et sous un ciel d’un bleu éclatant, que le souverain pontife a célébré la messe.
Dès la sortie de l’aéroport et jusqu’au lieu de la célébration, la foule était massée le long du trajet de l’évêque de Rome. Partout, des panneaux publicitaires étaient recouverts d’affiches souhaitant la bienvenue au pape. Et sur le lieu de la messe, ce sont 200 000 personnes qui s’étaient rassemblées pour l’écouter et prier avec lui. C’est dans un éclatement de joie qu’elles ont salué le pontife, scandant son amour pour lui lors du traditionnel tour en papamobile.
Si la ville de Trujillo est souvent celle du printemps éternel comme l’affirme son surnom, elle a aussi connu en avril dernier des terribles inondations, faisant des dizaines de morts. C’est pour cela que le souverain pontife s’y est rendu, a-t-il lui-même expliqué. Et pour rendre hommage à la solidarité et l’entraide que la population avait alors manifesté.
La foi, a indiqué le successeur de Pierre est la “meilleure solution” pour surmonter ces épreuves. Car le Christ a connu toutes les souffrances pour s’associer aux nôtres, et ainsi y faire naître l’espérance. Dieu n’est pas insensible à la douleur, c’est au contraire là où il révèle son amour.
Et le souverain pontife a voulu communiquer lui-même son espérance : il a longuement fait un trajet en papamobile ouverte dans un des quartiers les plus durement touchés. Un événement qui a permis de s’associer à la douleur tout en suscitant une nouvelle explosion de joie, la population l’ayant reçu encore mieux qu’une rock star.
À Trujillo, François venait aussi vivre une foi particulièrement chère à son cœur : la piété populaire. Si toutes les localités du Pérou sont placées sous la protection d’un saint ou à la Vierge ou au Christ sous des vocables bien spécifiques, cela est particulièrement vraie dans cette région. Lors de la messe, il a ainsi cité plusieurs noms de ces saints, suscitant à chaque fois un tonnerre d’applaudissements de la foule.
Le pape aime particulièrement ces dévotions en lesquelles il voit la tendresse de Dieu. Le Seigneur bénit ainsi son peuple et lui donnant les dévotions particulières à ses besoins. Le Seigneur, a affirmé le successeur de Pierre, s’adresse ainsi à chacun dans son propre dialecte, dans sa réalité propre. Et la Vierge Marie est une “mère métisse” car elle est la mère de tous les peuples.