La première journée du voyage du pape au Chili et au Pérou a été consacrée à Santiago, la capitale chilienne. Et dans la rue, les habitants ne cachent pas leur joie d’accueillir chez eux l’évêque de Rome.
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Retrouver le trajet du pape François à Santiago n’est pas très difficile. Au fur et à mesure que l’on s’en rapproche, la cohorte de vendeurs ambulants d’objets dérivés autour du voyage devient de plus en plus nombreuse. Il y a bien sûr les traditionnels drapeaux du pays et du Vatican floqués d’un portrait du Pape. Mais aussi — et c’est plus inhabituel — une multitude d’autres objets avec la photo du Pape : T-shirts, casquettes, parapluies, portes-clefs ou même coussins, il y en a pour tous les goûts.
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Si ce foisonnement peut faire sourire, il est révélateur de l’enthousiasme des Chiliens de recevoir le successeur de Pierre chez eux. Claudia 39 ans, et son fils Felipe de 10 ans n’ont pas hésité à attendre sept heures en plein soleil pour tenter d’apercevoir le Pape. “J’avais vu Jean Paul II lorsqu’il était venu en 1987, je voulais transmettre cette chance à mon fils”, explique Claudia, 39 ans. Et cette idée fait naître un grand sourire sur le visage du garçon.
La joie que le Pape soit là
Simona pour sa part fait partie des milliers de volontaires mobilisés pour ce voyage du pape. “J’espère pouvoir aider les gens, les servir”, détaille-t-elle. À 47 ans, elle a elle aussi déjà vu Jean Paul II, mais au Pérou en 1985. Et déjà à l’époque, elle avait accepté d’être volontaire pour aider au bon déroulement de la visite papale.
Sœur Alexandra est un autre vétéran des papes : elle a déjà rencontré les deux prédécesseurs du Pape actuel. Lors de la venue de saint Jean Paul II au Chili, elle avait même eu la chance d’être parmi les religieuses responsables de la sacristie et de l’habillement du pontife.
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Claudia, Simona, sœur Alexandra : pour toutes les trois, ce n’est pas la première fois qu’elles voient le Pape. Et pourtant, l’émotion n’en est pas moins grande. “L’atmosphère est très particulière, on sent la joie que le Pape soit là”, s’exclame la religieuse. “Tout le témoignage qu’il donne est merveilleux, tout se renouvelle à son approche”. Des personnes qui ne s’étaient pas confessées depuis des années sont retournées le faire, glisse-t-elle dans un sourire.
Pour sœur Macarena, de la même congrégation que sœur Alexandra, le pape François vient aussi au Chili pour lui apporter un message. La paix et la réconciliation, selon elle. L’humilité, pour Claudia. Une aide, pour Felipe. Cela tombe bien, l’homélie de François au cours de la messe reprend tous ces éléments : ne pas hésiter à “se salir les mains” pour aider à la réconciliation du pays.
Les critiques sont bien loin
Il y a en tout cas un point sur lequel Claudia, Simona, Felipe et les deux religieuses sont unanimes : le fait que l’actuel évêque de Rome soit originaire de l’Argentine voisine ne change rien. “Le Pape est le vicaire du Christ sur terre, peu importe sa nationalité !”, lance sœur Macarena. “L’amour pour François, Benoît XVI ou Jean Paul II, c’est le même”, renchérit Simona. “Le Pape est le représentant de Jésus, et à travers lui nous montrons notre amour de Dieu”, conclue sœur Alexandra.
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Si avant l’arrivée du pape François sur le sol chilien des critiques avaient pu émerger localement, notamment sur le coût du voyage, celles-ci semblent déjà bien loin.