Les évêques maintiennent la thèse de l’assassinat contre celle du suicide, et comptent bien la prouver…
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Au cours de leur séminaire annuel, la conférence épiscopale nationale du Cameroun a réaffirmé sa ferme volonté de voir les autorités judiciaires faire toute la lumière sur les circonstances du décès de leur confrère Mgr Jean-Marie Benoît Bala, évêque de Bafia survenu le 31 mai 2017 dans des circonstances très floues.
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L’affaire de la mort suspecte de l’évêque de Bafia, en mai 2017, a fait couler beaucoup d’encre au Cameroun, abondamment relayées par les médias internationaux qui n’ont pas perdu une miette des enquêtes judiciaires. Celles-ci se sont conclues par la constatation d’un « suicide par noyade » malgré les nombreuses zones d’ombre qui entourent la disparition de l’évêque : un corps retrouvé horriblement mutilé dans les eaux du fleuve Sanaga, à une centaine de kilomètres de Yaoundé. La thèse du suicide est rejetée catégoriquement par les évêques du pays qui se sont constitués partie civile et ont porté plainte contre X pour assassinat.
Un meurtre de trop ?
“Pour le moment, évidemment, nous avons porté plainte. Mais notre but est de rechercher la vérité. Les avocats sont au travail, c’est-à-dire que les enquêtes sont en train de se faire. Et nous demandons qu’au moment venu, on mette à notre disposition tous les documents nécessaires pouvant permettre de faire la lumière sur cet assassinat”, a indiqué Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de la ville de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale.
Un meurtre de plus, un meurtre de trop pour les évêques… La liste de religieux et prélats morts dans des circonstances “suspectes” ne cesserde s’allonger. L’assassinat le plus marquant fut celui de Mgr Engelbert Mveng, l’un des plus grands intellectuels du pays, premier jésuite camerounais, retrouvé mort étranglé dans son lit, en avril 1995, sans que son assassinat ne soit jamais élucidé, suivi de tant d’autres religieux morts dans des circonstances “troubles” au fil des ans, et dont les auteurs n’ont jamais été identifiés.
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