Nouvel An au Mont Saint-Michel : une retraite pour se connecter à Dieu

Merveille de l’Occident, le Mont Saint-Michel fascine par sa beauté autant que par son histoire. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1979, il accueille, chaque année, plus de 2,5 millions de visiteurs. C’est un lieu « où s’élèvent les regards et aussi les esprits », a rappelé Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Coutances et Avranches. Si le lieu reste exceptionnel quel que soit le jour, certaines périodes de l’année le rendent encore plus remarquable. Les Fraternités monastiques de Jérusalem, installées au Mont Saint-Michel depuis 2001, proposent ainsi, du 28 décembre au 1^er janvier, une retraite pour des jeunes âgés de 18 à 30 ans. Les demandes ont été nombreuses mais l’hôtellerie du Mont Saint-Michel étant petite, seuls sept filles et cinq garçons y participent.

« Nous organisons cet événement depuis une douzaine d’années, détaille auprès d'Aleteia sœur Claire, l’une des responsables du projet. Pour 2017, nous avons choisi comme thème “Connecte ton année” ». Connecter, unir des éléments en les mettant en relation entre eux, établir des liaisons, lier. « L’idée est d’offrir l’année qui s’annonce au Seigneur, d’accepter de se mettre à son écoute », explique la moniale.

Mais pour se connecter, il faut aussi savoir se déconnecter. « Ce temps que nous proposons est aussi l’occasion de réfléchir sereinement à l’année qui vient de s’écouler, aux événements vécus, qu’ils aient été heureux ou douloureux ». Concrètement, les jeunes participent à trois offices par jour et partage les repas avec les frères et les sœurs des Fraternités monastiques de Jérusalem. Un temps de prière et de lecture de la Bible est proposé le matin et un enseignement l’après-midi. « Le premier jour est dédié à la louange afin de rendre grâce sur l’année qui vient de s’écouler. Le deuxième jour est consacré au pardon et permet de revenir sur les moments difficiles vécus en 2017. Le troisième jour est dédié à l’intercession, c’est-à-dire à la prière de demande en faveur de quelqu’un d’autre ».

Car l’enjeu de cette retraite est double : se connecter à Dieu mais aussi au monde. « Cette deuxième dimension est indissociable de la première, rappelle sœur Claire. Elle fait partie de notre charisme. La messe que nous célébrerons le 31 est d’ailleurs consacrée à la paix dans le monde. » Les Fraternités monastiques de Jérusalem sont présentes depuis seize ans à l’abbaye de Mont Saint-Michel et y assurent la prière quotidienne ainsi que l’accueil monastique. Sept sœurs et quatre frères vivent ainsi la mission que l’Église leur a confiée : « Être “au cœur du monde” pour être “au cœur de Dieu”. Une vie qui s’articule autour de trois piliers que sont la prière, le travail et la vie fraternelle. »