À l’heure de l’hyperspécialisation, l’Institut catholique de Vendée (l’ICES), à la Roche-sur-Yon, accueille 1205 étudiants dans une logique pluridisciplinaire. Une méthode gagnante.
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“Non honnêtement, la Roche-sur-Yon, ce n’est pas si loin”, assure d’emblée Philippe-Henri Forget, directeur de la communication de l’ICES. “Et puis l’Océan est tout près, ça vaut bien la proximité géographique avec la capitale !”. Et ce ne sont pas les étudiants de l’association du campus “From sunrise to sunset”, consacrée aux étudiants qui taquinent les vagues, qui le contrediront.
Mais Philippe-Henri Forget tient à préciser que l’intérêt de cette université – dont il est lui-même un ancien étudiant – ne se limite pas à la beauté du site. Dix matières y sont enseignées : droit, économie-gestion, histoire, sciences-politiques, lettres, anglais (LLCE), espagnol, mathématiques, physique-chimie, sciences du vivant (biologie), santé.
Belle réussite aux diplômes d’État
Et l’une des idées maîtresses de cette université, c’est justement de ne pas compartimenter l’activité de recherche, une posture quasi-révolutionnaire à l’ère de l’hyperspécialisation ! Le dernier colloque en date, consacré au retour de la Russie sur la scène internationale, intègre des considérations historiques, de sciences politiques et de littérature. L’idée étant que la confrontation de points de vues différents contribuent plus efficacement aux débats qui animent notre monde. Cette “discussion” se retrouve également dans l’enseignement : un juriste par exemple étudiera également l’économie, la philosophie et l’histoire.
La méthode de l’ICES fonctionne si l’on en croit le taux de réussite de ses étudiants aux examens pour l’obtention d’un diplôme d’État : 89% des étudiants de première année passent en licence 2 et 84,9 % obtiennent une licence en trois ans. “Nous favorisons les petits effectifs et l’accompagnement personnalisé des élèves. Nous sommes exigeants sur la présence en cours et le travail requis, mais aussi sur la qualité de la relation entre enseignants et étudiants”, résume Philippe-Henri Forget. Et il se réjouit du faible taux de décrochage, 2%.
Un sas pour l’entrée dans la vie étudiante
Lors de la première année, les nouveaux venus peuvent bénéficier d’un foyer dirigé par un couple de la Communauté de l’Emmanuel. C’est une sorte de sas, qui permet aux étudiants de quitter le nid familial en douceur. Ils bénéficient aussi de la présence d’un prêtre, pour leur accompagnement spirituel. Les étudiants sont encouragés à participer aux associations présentes sur le campus, et il y en a pour tous les goûts : des “Cadets de l’Empire”, passionnés par l’époque napoléonienne et son héritage, aux bénévoles de “Genepi”, qui organisent des visites aux prisonniers.
“Un bon point sur un CV”
Thomas Tihy, ancien étudiant, qui travaille auprès des Ressources humaines du chantier naval STX France de Saint-Nazaire, assure qu’il regarde d’un bon œil les profils qui affichent ICES sur leur curriculum : “Je m’attends à ce que ces profils aient une capacité à prendre de la hauteur et disposent d’une bonne culture générale”. Il conserve de ces années ICES des amitiés solides et de bons souvenirs.
Il décrit une école exigeante, jusque dans les détails vestimentaires : le port de la cravate est obligatoire, par exemple, lors des oraux. Et cette exigence prépare au monde professionnel qu’il a découvert après. Parmi ses meilleurs souvenirs, sa réélection en tant que président du BDE : “Il y a eu 75% de participation !”. Un score hors du commun, et qui révèle, à ses yeux, l’esprit d’école de l’université.
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