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Avoir trop de jouets nuit à la créativité des plus petits

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Morgane Macé - publié le 18/12/17
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D’après une étude de l’Université de Toledo aux États-Unis, avoir une trop grande quantité de jouets affecte la créativité des plus petits. Si jouer est très important dans le développement de l’enfant, le choix des jouets n’est pas anodin. Puzzles ou tablettes, crayons de couleur ou pistolets à eau, quels jeux privilégier pour ses enfants et stimuler leur imagination ?

Avoir des jouets trop complexes et en surabondance n’est pas nécessairement bon pour la créativité des enfants. En effet, lorsque les plus petits sont sur-sollicités, leur capacité d’attention s’en trouve mise à mal. Que montre cette étude de l’Université de Toledo et quelles sont les recommandations des pédopsychiatres pour jouer sainement ?

Ce n’est pas la quantité qui compte

D’après une étude menée par des chercheurs en ergothérapie de l’Université de Toledo aux États-Unis, à paraître dans la revue “Infant Behavior and Development” en février 2018, les enfants ont une meilleure qualité de jeu lorsqu’ils ont peu de jouets. Les chercheurs ont en effet mené l’expérience avec 36 enfants, en leur proposant individuellement deux séances distinctes de jeu, l’une avec quatre jouets et l’autre avec six jouets.

Il s’est avéré qu’avec moins de jouets, les participants s’amusaient d’une part plus longtemps, mais également de façon plus variée. Ceci laisse supposer qu’une petite quantité de jouets permet aux enfants de mieux les explorer, en développant davantage leur attention et leur créativité. À contrario, avoir trop de jouets entrave leur capacité à se concentrer, car sur-sollicités, ils passent d’un jeu à l’autre, en jouant moins longtemps d’une part et avec moins d’inventivité d’autre part.

Privilégier des jouets simples pour les tout-petits

Trop d’options et de fonctionnalités sur les jouets serait également moins stimulant. Il faudrait donc privilégier des jouets simples. Un point de vue que partage la pédopsychiatre Agnès Pargade« Pour les tout-petits, évitez les jouets trop complexes, car l’enfant doit pouvoir s’approprier un jouet et laisser libre court à son imagination. Préférez encore les jouets traditionnels en bois plutôt qu’en plastique », explique-t-elle.

« Quoi de plus simple qu’une balle ou qu’une corde à sauter pour s’amuser et quoi de plus beau comme cadeau pour un enfant qu’un papier et un crayon ? ». Éveiller leur curiosité avec trois fois rien, c’est donc possible : « Les marionnettes de doigts que toute la famille peut porter sur ses mains par exemple, ou encore les ombres chinoises, avec seulement de la lumière et du papier, suffisent à émerveiller un petit enfant ».



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Et pour les plus grands ?

Le temps de jeu à la maison est également essentiel au développement des enfants plus âgés, qui vont à l’école. En effet, si l’école est faite pour apprendre, à la maison, l’enfant doit avoir un temps pour lui, développer ses propres goûts et se distraire seul ou à plusieurs : « Les livres et les jeux de société sont bienvenus, ainsi que tous les jeux qui font appel à la mémoire et à la logique, comme les puzzles».

Lorsqu’un enfant invite par exemple un ami à jouer chez lui, s’amuser avec un théâtre de marionnettes, ou encore en jouant au docteur ou à la maîtresse, c’est très stimulant et épanouissant. De plus, cela développe leur capacité d’imitation, d’improvisation et de représentation.

Quelles recommandations saines pour jouer ?

Si ce n’est ni la complexité d’un jeu, ni la quantité de jouets qui compte, sachez qu’un petit enfant ne joue jamais trop car « plus un enfant joue, plus il s’épanouit », affirme Agnès Pargade. Par ailleurs, il ne faut pas négliger les temps de partage en famille qui sont essentiels, en plus des moments où l’enfant joue seul, développant son autonomie. Privilégier les jeux mixtes est une bonne chose, « si on offre pas des poupées Barbies à un petit garçon, on peut en revanche lui offrir un poupon».

Agnès Pargade déconseille les jeux violents, comme l’usage abusif de pistolets en plastique, de sabres laser, ou encore les jeux vidéos de combat. Elle met aussi en garde les parents de laisser jouer les enfants avec leurs propres affaires : « Il faut aussi savoir fixer des limites en remettant les choses à leur place et en évitant par exemple de les laisser jouer avec le sac à main de maman, sa carte de crédit ou son téléphone portable». Mieux vaut donc acheter un talkie-walkie ou un faux téléphone.

Côté technologies, la psychiatre explique qu’ils auront largement le temps de les découvrir plus tard. Lors de longs trajets en voiture par exemple, trop d’enfants lui semblent rivés sur leurs tablettes ou devant un écran, alors qu’il est possible de s’amuser autrement : « Les plus grands peuvent par exemple chercher à retrouver le département qui correspond au numéro des plaques d’immatriculation, faire des devinettes ou encore chanter, quand les plus petits peuvent s’amuser à dire dès qu’une voiture rouge passe sur la route».



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