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Envie de remercier Dieu pour l’année écoulée ? De Lui confier vos peurs, vos questionnements, vos espoirs pour 2018 ? De faire place au silence et au recueillement au lieu du réveillon habituel ? De prendre du temps pour prier, discerner, écouter, dialoguer en profondeur ? C’est ce que proposent les retraites du Nouvel An, haltes spirituelles, silencieuses et bienfaisantes.
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Alternatives aux réveillons bruyants ou aux soirées mondaines, les retraites spirituelles du Nouvel An répondent à un besoin chez les jeunes, et les moins jeunes, de se ressourcer, de se concentrer sur l’essentiel, de découvrir ou redécouvrir la joie de prier, d’expérimenter la présence de Dieu dans leur vie, notamment lors de périodes charnières qui exigent un discernement vrai et sincère, éclairé par la lumière divine. Vivre une retraite du Nouvel An, c’est aussi entrer dans la nouvelle année sous le signe de la paix et de la louange, dans la prière, le partage d’une vie communautaire, et l’écoute d’enseignements.
Rendre grâce pour l’année écoulée, et confier la nouvelle année au Seigneur
Lors d’une retraite, on se retire du monde quelques jours pour prier, se ressourcer, se former et échanger. La retraite du Nouvel An possède sa particularité propre : elle invite chaque participant à faire le point sur l’année écoulée, à rendre grâce pour les belles choses, à demander de la force pour les épreuves à venir, à confier la nouvelle année au Seigneur et à la Vierge Marie.
Père Emeric Colas des Francs, modérateur général de la société Jean-Marie Vianney, qui s’apprête à prêcher la retraite pour les familles du 28 décembre 2017 au 1er janvier 2018 organisée pour la première fois à Ars, confie : « Vivre une retraite entre Noël et le jour de l’An me paraît une bonne date. Je l’ai moi-même vécu au sein des Foyers de Charité : on sort des fêtes de Noël, on a envie de rendre grâce pour l’année écoulée, et en même temps, de confier la nouvelle année à Jésus par les mains de Marie, comme dirait Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. »
La Communauté des Béatitudes organise à Nouan-le-Fuzelier (au sud d’Orléans), depuis de nombreuses années, des retraites du Nouvel An, destinées aux étudiants et aux jeunes professionnels. Sœur Marie-Espérance explique le succès de ces retraites qui rassemblent environ 150 jeunes : « Les jeunes recherchent des lieux où ils peuvent démarrer l’année avec le Seigneur, où ils peuvent se reposer en Dieu, Le remercier, et confier la nouvelle année pour que Dieu reste au centre de leur vie tout au long de l’année. »
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Un moment propice pour discerner
Les retraites de fin d’année sont aussi l’occasion pour certains de prendre le temps de discerner. Discerner sa vocation, mais également discerner ses talents, son projet de vie, le sérieux d’une relation amoureuse…
Les Serviteurs de Jésus et de Marie, à Ourscamp, propose une retraite de discernement dédiée aux 25-35 ans, pour faire une pause, relire les choix passés, et discerner les orientations à prendre pour 2018, que ce soit au niveau de leur vie professionnelle, familiale, amicale, amoureuse… Les frères de l’Abbaye sont convaincus que « le discernement n’est pas seulement l’affaire des grands choix de vie, il est une attitude de l’esprit et du cœur pour le disciple de Jésus qui veut découvrir dans le quotidien la Volonté du Père. C’est un don de l’Esprit. »
Autre chemin de discernement : les exercices spirituels de saint Ignace, proposés par la Communauté du Chemin Neuf, par exemple, qui anime des retraites de 7 jours dans plusieurs lieux en France. Ignace de Loyola écrit les Exercices Spirituels à partir de sa propre expérience de recherche de la volonté de Dieu dans sa vie. Il invite ainsi les personnes désireuses de répondre à l’appel de Dieu à faire ces “exercices”.
Un réveillon pas comme les autres
Passer le cap d’une nouvelle année lors d’une retraite spirituelle, c’est vivre un réveillon à la fois festif et spirituel. On peut prier, puis faire la fête ! Puis prier à nouveau !
Sœur Marie-Espérance raconte la nuit d’adoration devant le Saint-Sacrement : « Je crois que c’est le temps le plus fort de toute la retraite. Les jeunes se relayent par deux devant le Saint-Sacrement, pendant une heure, entre 22h et 8h du matin. Ils vivent une expérience personnelle avec Jésus Vivant dans le Saint-Sacrement. L’adoration n’empêche pas un temps de fête, dans une ambiance chrétienne, pour expérimenter la joie d’être chrétien, à travers des repas festifs, des danses, des échanges fraternels avec d’autres jeunes. »
Le 1er janvier, fêter Marie mère de Dieu
Depuis le concile d’Éphèse en 431, l’Église vénère la Vierge Marie sous le titre de mère de Dieu. Depuis la réforme liturgique consécutive au concile Vatican II, la Solennité de Marie mère de Dieu est le 1er janvier, 8 jours après Noël. Cette solennité célèbre le mystère de l’Incarnation, et l’Évangile de la messe est la venue des bergers à la crèche.
Quoi de plus beau que de commencer l’année en fêtant Marie mère de Dieu ! C’est le thème choisi par la société Jean-Marie Vianney (SJMV) pour la retraite de cette fin d’année : « Avec le curé d’Ars, mettre Marie au cœur de nos vies ». Père Emeric Colas des Francs souligne que les prêtres de la SJMV ont dans leur « ADN » cet amour que le curé d’Ars portait à la Vierge depuis tout petit, et qu’ils ont la chance de pouvoir faire passer ce trésor aux familles. Le saint curé disait : « La Sainte Vierge est ma plus vieille affection. Je l’ai aimée avant de la connaître ! » C’est un amour qu’il voulait partager avec les autres, une confiance qu’il voulait rendre contagieuse, et c’est ce que souhaitent continuer à transmettre les prêtres de la SJMV. « J’ai si souvent puisé à la source du cœur de la Vierge qu’il n’y resterait plus rien depuis longtemps si elle n’était pas inépuisable… », avoue Saint Jean-Marie Vianney.
À l’instar du curé d’Ars, qui, par un geste visionnaire et prophétique, avait consacré sa paroisse à l’Immaculée Conception le 1er mai 1836 (soit 18 ans avant la proclamation du dogme par l’Église le 8 décembre 1854), et avait suspendu au cou de la Vierge Marie un cœur en vermeil, dans lequel chaque paroissien avait déposé un petit papier avec son nom, signifiant ainsi qu’il reposait dans le cœur de Marie, reposons-nous, nous aussi, dans le cœur de Marie, afin d’entrer dans cette nouvelle année avec un cœur joyeux et fortifié dans la foi.