Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Les marchés de Noël se sont développés dans toute la France depuis plus de 25 ans. De nombreuses communes misent sur l’attractivité touristique d’un marché de Noël, en multipliant chalets et animations. On s’est ainsi mis à boire du vin chaud à Sarlat. Mais d’où viennent ces marchés de Noël ?
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
La tradition des marchés de Noël est ancienne. Elle remonte au Moyen Âge et vient d’Outre-Rhin. Le premier marché « de Noël » aurait eu lieu dès la fin du XIIIe siècle à Vienne, en Autriche. Selon les historiens, ce marché voit le jour lorsque Rodolphe Ier de Habsbourg autorise la ville à organiser deux foires annuelles dont une au moment de l’Avent. On y aurait trouvé des produits de consommation courante.
Les marchés de la saint Nicolas
Les premiers marchés de Noël ont véritablement eu lieu au XIVe siècle en Allemagne, sous le nom de marchés de la saint Nicolas, le saint patron des enfants, fêté le 6 décembre. On y achetait des friandises et des petits objets en bois pour récompenser les enfants sages.
En 1434, sous le règne de Friedrich II de Saxe, la ville de Dresde organise un Striezelmarkt, pendant l’Avent. C’est la première mention écrite d’un marché en plein air associé à Noël. Le mot Striezelmarkt vient de Strüzel ou Stroczel, qui était le nom d’un gâteau aux fruits secs vendu sur ce marché (aujourd’hui on les appelle des Stollen ou des Christstollen et on en mange toujours à Noël !).
Le Christkindelmarkt
L’historien et journaliste strasbourgeois Guy Trendel relie l’origine des marchés de Noël en Allemagne au culte d’une déesse païenne, Frau Berchta. Ce personnage féminin, représenté sous les traits d’une fileuse, était chargée, la nuit de Noël, d’emmener les enfants morts-nés au ciel. Elle a sans doute éclipsé un certain temps saint Nicolas. La bonne fée Berchta aurait donné ses pouvoirs au Christkindel, l’Enfant-Jésus, au XVIe siècle. Le Christkindel passe la nuit de Noël pour récompenser les enfants bien vivants qui dorment encore.
Au XVIe siècle, la Réforme condamne le culte des saints. Les marchés germaniques de la saint Nicolas sont rebaptisés Christkindelmarkt (marché de l’Enfant-Jésus). C’est à cette époque que les marchés de Noël se développent dans l’Est de la France, notamment à Strasbourg en 1570. Avant de se propager dans les grandes villes puis dans les petits villages d’Alsace. C’est pourquoi, aujourd’hui en France, les marchés de Noël alsaciens sont si emblématiques.
Lire aussi :
Nos 10 marchés de Noël préférés dans l’Est de la France
Strasbourg 1570
Le premier marché de Noël de Strasbourg a eu lieu en 1570 place de la cathédrale. On y vendait déjà tout ce qui est associé à la célébration de Noël : des décorations pour le sapin et pour la crèche, des friandises. Au XIXe siècle, le Christkindelsmarïk (marché de l’Enfant-Jésus en alsacien) de Strasbourg ouvre huit jours avant Noël et dure jusqu’à la messe de minuit. Les petits chalets en bois font leur apparition. Une arche d’entrée monumentale avec la mention Christkindelsmarïk accueille les badauds. Aujourd’hui, il compte 300 chalets et émerveille chaque année près de deux millions de visiteurs !
Pékin 2015
Depuis les années 1990, les marchés de Noël se développent aux quatre coins de la France et dans toute l’Europe. « Le marché de Noël de Strasbourg » s’exporte désormais à Tokyo (2009 et 2010), à Moscou (2013 et 2014), à Pékin en 2015 et même au pied des gratte-ciel de Taipei sur l’île de Taïwan l’an dernier !
Lire aussi :
Comment bien acheter dans les marchés de Noël, sans se faire avoir ?