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Mon enfant n’a pas d’amis à l’école : que faire ?

KID ALONE AT SCHOOL
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Bénédicte de Dinechin - publié le 07/12/17
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Vous êtes alertés par son entourage, ou il vous le confie : “Je n’ai pas d’amis à l’école”. Que répondre alors à son enfant ? Comment l’aider dans ce qu’il vit, et ne pas rajouter à sa possible souffrance nos craintes de parents ? Activités, invitations, rencontre avec l’enseignant, collaboration des autres familles, autant de pistes pour aider votre enfant à se faire des copains.

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Votre fils ou votre fille n’a pas d’amis à l’école : un même constat qui ne retentit pas forcément de la même manière sur vous et votre conjoint, selon votre tempérament et votre propre histoire. C’est donc une bonne occasion d’échanger ensemble et de mieux comprendre l’impact en vous de cette nouvelle. C’est ensuite seulement que vous serez suffisamment sereins pour l’aider.

Votre ressenti de parent : qu’en faire ?

Pour aider efficacement son enfant, prenez soin de vos émotions : que ressentez-vous ? De quoi auriez-vous besoin ?

Peut-être vos souvenirs de blessures à l’école refont-ils surface ? Avant de parler à votre enfant, ayez de l’auto-empathie, pour ne pas projeter vos peurs sur lui : “J’ai détesté mon CP que j’ai même redoublé, se souvient Yannick. Depuis que notre fils est en grande section, j’en tremble pour lui : va-t-il bien s’intégrer ?”. Une fois que vous aurez clarifié ce qui se passe en vous, vous pourrez être à l’écoute de votre enfant qui a sa manière bien à lui de ressentir le fait qu’il n’a pas d’amis à l’école..

Ce qui l’empêche de se faire des amis

Passé la phase d’empathie avec votre enfant : “Ça te fait quoi ? Es-tu triste, déçu, fâché, cool avec ça ?”. Une observation et quelques questions permettront d’en savoir plus sur son fonctionnement et ses besoins. Est-ce qu’il joue avec les cousins de son âge ? A-t-il tendance même en famille à s’isoler avec une console ou une BD ? Est-il plus à l’aise avec les adultes ? C’est ainsi que Blandine fut surprise par son fils. Ne sachant pas quoi répondre à son constat de ne pas avoir d’amis à l’école, elle laissa un blanc s’installer dans la conversation. Ce qui permit à son fils de réfléchir et de dire : “En fait, je ne sais pas de quoi leur parler, il n’y a personne qui s’y connaisse en étoile filantes”. Un enfant qui a des centres d’intérêt très précis ne sait pas forcément quoi dire aux autres, c’est parfois simplement un manque de culture commune qui l’empêche de créer des liens. Timidité, précocité, autant de freins finalement faciles à débloquer pour aller vers les autres.

Si votre enfant semble être victime de méchancetés, harcelé par un leader , la réponse est tout autre : il n’y a qu’une prise de position énergique de toute l’équipe éducative qui pourra l’aider, ainsi que votre soutien inconditionnel.


ENFANTS HARCELANTS UNE PETITE FILLE
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Comment l’aider à nouer des relations amicales :

1. Passer de la plainte au projet :

Si votre enfant se plaint de ne pas avoir d’amis, il faut le mettre dans une démarche positive et réaliste : “avec qui voudrais-tu être ami ? Comment peux-tu t’y prendre ? Puis-je t’aider ?” Parfois les enfants savent très bien répondre à ces questions.

2. Les invitations à la maison

A chaque enfant sa formule : pour certains, un goûter d’anniversaire sera l’occasion rêvée, pour d’autres il vaut mieux démarrer en douceur : l’emmener avec un copain voir un film, ou un déjeuner rapide en semaine. Les plus timides seront soulagés de ne pas avoir des heures à passer ensemble, et ce sera un premier cap de franchi.

3. Les premières phrases à dire

Si “tu veux jouer avec moi ?” semble insurmontable pour votre enfant, peut-être pouvez-vous lui proposer de s’intéresser à ce que font les autres ? “C’est quoi ton Pokemon préféré ? C’est comment ton cours de danse ? Tu as trouvé où ton super sac de piscine ?”

4. Créer des ponts avec les autres enfants

A-t-il besoin de s’habiller comme les autres, ou d’avoir des centres d’intérêt commun pour l’aider à s’intégrer ? Tel ce garçon qui a appris les noms des joueurs de foot pour en parler, ou cette petite fille qui veut aller voir “My Little Poney”, comme les autres filles de sa classe. Ce qui peut paraître futile à un parent est important pour eux. Paul, aujourd’hui adulte, se souvient encore de l’humiliation pour lui d’aller à l’école en bermudas quand les autres étaient en pantalon, et Julie de devoir mettre des pantalons de ses frères l’hiver alors que les autres filles avaient déjà des petites jupettes et des bottes en cuir, “comme des grandes”. Elle avait même trouvé un subterfuge en disant à ses parents : “la maîtresse oblige à mettre des robes”.

5. Se faire aider des autres mamans

S’il est important de respecter l’intimité de son enfant et d’éviter l’ingérence, surtout quand il se rapproche de l’adolescence, c’est différent en maternelle et primaire. Parler du souci de son enfant à quelques parents identifiés peut permettre qu’ils donnent un petit coup de pouce pour favoriser une relation plus privilégiée. Pourquoi pas un échange de déjeuners pour éviter un jour de cantine, ou une conduite groupée au foot ? C’est dans les bouchons qui les emmenaient au solfège que Claude et Marc sont devenus amis, et ont même décidé de mettre en commun leur classeur de cartes à la mode cette année-là.

6. Identifier d’autres lieux que l’école pour qu’il se fasse des amis

Il n’y a heureusement pas que l’école pour se faire des amis, et si votre enfant n’y arrive vraiment pas, pas de panique. Demandez-lui les noms de ses copains de chorale, de rugby, du centre de loisirs, de colonie… L’occasion d’en parler avec lui lui permettra de réaliser qu’il a aussi des amis, même si ce n’est pas dans le cadre scolaire.

7. En parler avec l’enseignant, pour valider ce qui peut être un ressenti subjectif

Parfois “je n’ai pas d’amis” veut dire “untel ne veut pas jouer avec moi”.

8. Aller consulter un thérapeute

Si la situation vous inquiète trop, ou que votre enfant semble vraiment affecté par cette situation, pourquoi se priver d’une aide extérieure ? Un adulte de confiance saura peut-être lui faire dire ce qui le bloque, ou un pédopsychiatre l’aider à se socialiser. Ce fut le cas du petit Thomas, 10 ans, qui grâce à sa “pseudo-pédiatre” comme il l’appelait, a su retrouver confiance en lui et se faire quelques amis choisis.

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